Une quarantaine
de personnes, dont la plupart des jeunes filles, ont organisé dans la matinée
d'hier, un sit-in devant le siège de la wilaya d'Oran. Ces personnes ont scandé
un seul slogan: «les jeunes réclament l'intégration». Ils sont pour la plupart
des licenciés en psychologie, travaillant dans divers secteurs dont l'Education,
la Santé et les
services de l'APC. Ils proviennent des différentes
communes de la wilaya d'Oran. Celles et ceux qui travaillent dans le secteur de
l'Education assument le rôle de chargés d'orientation. Mais on leur fait faire
toutes les tâches possibles et imaginables. Depuis mai dernier, cette catégorie
s'est organisée dans un collectif dénommé « le Collectif national pour
l'intégration des contractuels et des travailleurs précaires ». Ils se sentent
exclus de la décision d'intégration des contractuels de l'Education nationale, décidée
en mai dernier par le ministère de l'Education nationale. Pourtant, certains
d'entre eux exercent dans ce même secteur. Avec cette différence cependant, qu'ils
sont rétribués par l'ANEM et non par leur employeur. Leurs
salaires n'excèdent pas 15.000 DA. Certains vivent cette situation de précarité
depuis plus de 5 ans. Ce collectif, récemment mis sur place, a déjà organisé un
sit-in de protestation devant le siège du ministère du Travail, le 4 juin
dernier. En principe, des actions similaires à celle qui a eu lieu devant le
siège de la wilaya d'Oran, devaient avoir lieu, dans toutes les wilayas où ce
collectif est implanté. Hier, cinq membres de ce collectif, chacun représentant
un secteur d'activité, ont été reçus par un représentant du wali d'Oran. Ce
dernier leur a promis de prendre contact avec les différentes administrations
pour examiner leur cas. Bien évidemment, cette promesse n'a pas convaincu ces
représentants. Parce que, disent-ils, dans les meilleures des cas, on obtiendra
un renouvellement des contrats, nous liant aux secteurs où nous exerçons. Alors
que « notre revendication principale est l'intégration définitive dans le cadre
de la Fonction
publique, comme tout le monde ». On nous signale qu'ils sont 8.000, dans la
wilaya d'Oran.
Pour ne pas
rester en chômage, ils ont accepté le dispositif qu'on leur a proposé, il y a
quelques années. Avec cette précision, cependant : un dispositif transitoire en
attendant de leur trouver des emplois stables. Mais au bout d'un certain nombre
d'années d'expérience, ils sont convaincus que leur situation peut s'éterniser.
C'est ce qui les a motivés à s'organiser au sein de ce collectif. Notons que
les jeunes filles constituent l'essentiel de ce collectif et semblent les plus
déterminées. D'ailleurs, ce sont elles qui ont animé l'essentiel du sit-in
devant le siège de la wilaya.
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Posté Le : 28/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com