Drôle de manière de célébrer l'anniversaire de l'UGTA au niveau de l'une des plus grandes centrales électriques de notre pays, avec une production de 1200 MGW.
La démission de 37 cadres et employés algériens de ce complexe de production de l'énergie électrique n'a pas suscité une réaction des autorités algériennes. C'est suite à l'interdiction d'entrer d'un cadre technique à son lieu de travail, un Algérien âgé de 37 ans et père de 2 fillettes, chargé de veiller au contrôle de la cellule des commandes de toute l'usine, qu'un mouvement de protestation des travailleurs s'est déclenché en début de matinée d'hier à l'entrée du site. Le jeune Algérien s'est montré intraitable et incorruptible, en défendant les intérêts nationaux. Il est le responsable organique de la section syndicale de la centrale électrique. Le directeur de la centrale électrique, un expatrié, ne semble pas tenir compte des lois algériennes, selon nos interlocuteurs.
Les travailleurs avaient décidé de se réunir en assemblée générale à la fin de la journée pour prendre des mesures, allant jusqu'à l'arrêt de la centrale électrique, tout en regrettant le silence complice des autorités algériennes. L'arrogance des gestionnaires de la centrale électrique à l'encontre des travailleurs algériens suscite moult commentaires chez les travailleurs. «A l'intérieur de l'enceinte de notre usine, nous déclare un travailleur, c'est la politique coloniale qui est appliquée à la lettre, malgré nos écrits et les articles parus dans la presse, le mépris et l'exclusion se perpétuent», conclut-il.
Contacté par nos soins pour s'exprimer sur la crise qui secoue la centrale électrique, M. Bruno, directeur général, nous a transmis son message à travers un des responsables de la sécurité du site. «Il est en réunion, il ne peut pas vous recevoir aujourd'hui», nous dit-il.
Il y a lieu de rappeler que la construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous (Tipasa) n'a été concrétisée que sur insistance de l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khelil. Ce complexe est géré par le groupe canadien SNC Lavalin.
Plus grave encore, l'usine n'a jamais fait l'objet d'une enquête sérieuse pour préserver les intérêts des travailleurs, d'une part, et personne ne voulait se pencher sur la politique de maintenance des équipements mécaniques et électriques de ce complexe et celle des ressources humaines, d'autre part.
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Posté Le : 25/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed Houaoura
Source : www.elwatan.com