Algérie

Sit-in des travailleurs de l'établissement de l'enfance assistée



Soutenus par la coordination de wilaya des travailleurs du secteur de l'action sociale, de nombreux employés de l'établissement de l'enfance assistée de la wilaya de Biskra ont observé hier en milieu de matinée une action de protestation devant le siège de leur établissement.Leur sit-in se veut un geste de contestation de ce qu'ils qualifient de "traitement arbitraire" dont ils font l'objet "depuis un certain temps", lit-on sur leurs banderoles. Dans leur communiqué de presse, adressé également à la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, ainsi qu'au wali, ces derniers réclament "des droits légitimes, comme il a été promis par le directeur de l'action sociale". "Depuis le 30 septembre 2020, le comportement adopté par la direction de l'établissement va à l'encontre des dispositions prises" en leur faveur, dénoncent-ils.
Parmi leurs nombreuses revendications, il y a la réintégration de leur collègue Imane Messaoud, "congédiée abusivement en plein coronavirus". Cette dernière, raconte-t-on, "mère de deux enfants, habitant à 37 km de son lieu de travail, ne pouvait être régulièrement présente, faute de moyens de transport. Aussi, lors de la période où la pandémie a atteint son pic, elle a fini par perdre son poste de travail". Le volume horaire constitue lui aussi un des points de discorde. "Nos revendications portent essentiellement sur l'application d'un volume horaire n'allant pas au-delà de 30 heures hebdomadaires, comme le stipule l'article 51 du décret exécutif 09-353. Aujourd'hui, on fait 48 heures, sans compensation aucune des heures supplémentaires effectuées.
Nous réclamons, outre cela, la réintégration de notre collègue", lance une des participantes à l'action de protestation. Les responsables de la structure en question rejettent de fond en comble les allégations "infondées" des contestataires "qui sont au nombre de 4 seulement, et tout le reste sont des personnes étrangères à l'établissement", souligne une employée du service de gestion du personnel. Et d'ajouter : "Toutes les doléances ont été satisfaites. Et tout, ce que la directrice a fait, c'est d'appliquer la loi. Mme Imane était absente pour une longue durée, elle ne s'était pas présentée, en dépit des avertissements que l'on lui avait envoyés, conformément à la procédure en vigueur. La section syndicale qui soutient ces gens essaie de semer la zizanie".
Le directeur de la DAS n'en pense pas moins en expliquant : "Sur les 58 salariés que compte le centre, uniquement quatre continuent de protester, bien que toutes leurs préoccupations aient été prises en charge."
H. BAHAMMA


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