Algérie

Sit-in des travailleurs de l'ADE



Plusieurs dizaines de travailleurs de l'unité de l'Algérienne des Eaux de Sétif ont observé hier un sit-in devant le siège de la direction de zone pour protester contre la décision de réintégrer un de leur collègue licencié pour faute professionnelle grave et qui a été condamné définitivement par la justice (lire nos articles du 14 octobre 2018 et 22 avril 2019).Une délégation des protestataires qui refusent la réintégration de l'indélicat employé ont été reçus par le directeur régional qui a promis de transmettre leur revendication à qui de droit, à savoir le directeur régional de l'Algérienne des Eaux et le ministre du secteur a été, selon nos sources très attentif, voire compréhensif tout en indiquant que la réintégration en question est illégale et qu'il ferait de son mieux pour qu'elle soit annulée. Par ailleurs, nous avons appris que les travailleurs ont indiqué au premier responsable de la direction de zone qu'en cas de non-satisfaction de leur revendication, ils observeront prochainement un sit-in devant le siège de l'ADE à Alger. Rencontrés en marge du sit-in, plusieurs travailleurs et cadres ont indiqué à Liberté qu'ils sont prêts à accepter la réintégration de tous leurs collègues ayant été licenciés après avoir commis des fautes qui ne sont pas professionnelles mais jamais quelqu'un qui a causé un préjudice à l'unité "a été jugé et condamné par le tribunal de Sétif, puis la condamnation a été confirmée par la cour pour plusieurs délits dont, entre autres, faux et usage de faux et falsification de documents administratifs (ordres de mission). Nous ne comprenons pas pourquoi les responsables insistent sur sa réhabilitation, pourtant illégale", nous dira Samir, un employé de l'ADE de Sétif. Selon des inspecteurs du Travail de la wilaya de Sétif, l'article 73 de la loi du travail 90/11 ainsi que l'article 157 du règlement intérieur de l'ADE sont, on ne peut plus clairs.
Il est à rappeler que l'employé contesté a été licencié après la confirmation de la condamnation, par la cour de Sétif en date du 5 mars de l'année écoulée pour délits professionnels, à quatre mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 20 000 DA et le remboursement de 50 000 DA à l'ADE.
D'autres travailleurs ont même trouvé une solution à l'ancien syndicaliste en proposant à l'administration de le recruter dans une autre entreprise relevant du secteur, mais jamais le réintégrer à l'ADE.

FAOUZI SENOUSSAOUI


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)