Sit-in des travailleurs de CNAN-Nord Ils protestent contre les décisions de CNAN-Group

Des dizaines de travailleurs ont rallié hier le siège de CNAN-Nord, filiale du groupe de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) pour prendre part au rassemblement de protestation contre les décisions prises ces derniers jours par l'entreprise mère.
Selon Ahmed Aïtou, secrétaire général du syndicat, il est question de «dénoncer d'abord le blocage, par le groupe CNAN, de la somme d'un milliard de dinars, allouée par le gouvernement pour recapitaliser la filiale et lui permettre de se redresser de la situation critique dans laquelle elle se trouve. Le groupe sait que les anciens gestionnaires ont mené la filiale à la dérive. Nous voulons que cet argent, qui revient de droit à la filiale, lui soit reversé». Le syndicaliste affirme : «Au lieu d'aider l'entreprise à se relever, les dirigeants du groupe sont en train de tout faire pour effacer les traces de la mauvaise gestion des filiales, dont celle de CNAN-Nord.
La mission de l'Inspection générale des finances (IGF) a élaboré un rapport accablant sur cette gestion et son conseil d'administration a exigé au groupe un audit externe pour établir les responsabilités dans cette situation. Au lieu de répondre, le groupe a tout simplement convoqué une assemblée générale, prévue aujourd'hui (hier, ndlr) pour recomposer le conseil d'administration. Ce qui est grave, c'est que parmi les personnes devant être désignées, figurent des cadres poursuivis dans le cadre de l'enquête judiciaire sur la gestion de la CNAN.»
Certains de ses collègues abondent dans le même sens et s'élèvent contre les décisions prises par CNAN-Group estimant qu'elles risquent «de susciter la mise à mort» du gagne-pain de 287 travailleurs, soit plus de 300 familles.
Après une heure de mobilisation devant le siège de la filiale, les protestataires se sont dispersés dans le calme en se donnant rendez-vous l'après-midi devant la direction générale de CNAN-Group, à Kouba. La même détermination à aller jusqu'au bout de leurs revendications est exprimée.