Algérie

Sit-in des professionnels de la santé devant le ministère Ziari refuse de recevoir l'Intersyndicale



Sit-in des professionnels de la santé devant le ministère Ziari refuse de recevoir l'Intersyndicale
Profitant du sit-in tenu hier devant le siège de la tutelle, l'Intersyndicale a lancé des pourparlers pour une audience, mais le ministère 'a refusé de recevoir les représentants des quatre syndicats". Ils interpellent le Premier ministre pour l'ouverture d'un dialogue.
Grande déception, hier, au milieu des professionnels de la santé publique déjà endeuillés par la perte tragique d'un jeune médecin terrassé par un arrêt cardiaque. Le ministère de la Santé a refusé de leur ouvrir les portes du siège d'El-Madania et de les recevoir pour mettre fin à un conflit qui n'a que trop pénalisé le malade. En effet, après deux heures de sit-in sous une pluie battante et le regard vigilant d'un important dispositif sécuritaire, l'Intersyndicale de la santé a lancé des pourparlers avec les responsables via le commissaire de police. Le médiateur, qui faisait des allers-retours, n'a finalement pas réussi à arracher l'aval de Ziari pour une audience. Selon l'Intersyndicale, 'la tutelle n'a accepté de recevoir que deux représentants des manifestants alors que nous sommes quatre syndicats. L'audience doit avoir lieu en présence des membres des bureaux exécutifs des quatre syndicats". La seule chose acquise est la marche des membres exécutifs du lieu du sit-in, à savoir le jardin public en face du ministère vers l'entrée du siège de la tutelle. Chose que les manifestants ont applaudie car ils avaient une idée derrière la tête. C'était en fait une simple ruse pour pouvoir justement montrer aux citoyens, via les caméras de chaînes de TV privées, des portes soigneusement closes du siège du ministère. Exhibant l'emblème national, une quinzaine de syndicalistes ont donc marché jusqu'à l'entrée du département de Ziari. 'Nous voulons prendre à témoin l'opinion publique. Vous voyez, nous sommes face à des portes hermétiquement fermées", lance le docteur Merabet à l'adresse de la presse et des caméras. Et d'ajouter : 'Le ministre se dit être un homme de dialogue, mais nous, nous disons aux citoyens, vous voyez nous sommes là et les portes sont toujours fermées. La tutelle nous accuse d'être un groupuscule d'extrémistes qui ont des revendications extraprofessionnels, mais cette porte prouve que le dialogue est fermé. Nous demandons officiellement au Premier ministre de prendre ses responsabilités pour relancer le dialogue et améliorer les conditions de prise en charge des malades." Abondant dans le même sens, le docteur Yousfi dira : 'Vous avez là (en montrant du doigt les portes du ministère) la preuve tangible de la mauvaise foi de la tutelle et des pouvoirs publics. Le dialogue prôné et les communiqués sont destinés à la consommation publique." Prenant lui aussi à témoin l'opinion publique, le responsable du SNPSSP soutient que 'le ministère est une structure publique où nous avons le droit d'y être mais..."
Pour le docteur Yousfi, 'ceci est la réponse officielle aux associations de malades qui lancent des appels pressants pour mettre fin à la crise". La même position sera affichée par les responsables des deux autres syndicats, Snapsy et SNPEPM. Les manifestants rejoindront après quelques minutes les nombreux professionnels qui ont pris part au sit-in en scandant : 'Nous reviendrons ! Le ministère est un établissement public et non une propriété privée ! La grève continue ! La répression à coup de... sabots ! À bas la répression !" Un slogan que les manifestants n'ont pas cessé de scander en réponse à la tentative de les faire disperser par la pose... de sabots sur leurs véhicules stationnés au niveau de la rue parallèle au ministère. Il a fallu que les manifestants bloquent la circulation pour que les sabots soient enlevés. 'Ouvrez-nous les portes du ministère, nous allons les mettre là-bas", lance un médecin au policier.
MB
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