Algérie

Sit-in des praticiens devant le ministère



Les médecins revendiquent plus de libertés syndicalesLa situation de blocage persiste depuis plusieurs mois et la solution tarde à venir, faute d'un dialogue constructif entre les deux parties en conflit.Que se passe-t-il dans le secteur de la santé' Le courant ne passe plus entre le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) et le ministère de tutelle. La situation de blocage persiste depuis plusieurs mois et la solution tarde à venir, faute d'un dialogue constructif entre les deux parties en conflit. Les seules victimes de ce clivage opposant le ministre et le syndicat sont bel et bien les patients qui se trouvent face à un service d'urgence paralysé par la grève.Le syndicat annonce, dans un communiqué, son retour à la charge, aujourd'hui, avec un sit-in devant le siège du ministère. La tutelle réplique et déclare que «la grève est illégale». Le ministre de la Santé a déploré l'attitude des praticiens de la santé qui, selon lui, sont dans la provocation.Pour le Snpsp, «outre l'amélioration des conditions socioprofessionnelles réclamée par le syndicat, ce sont la liberté syndicale et le droit à la grève qui sont menacés par l'administration du ministère de la Santé», lit-on dans le communiqué du syndicat. Celui-ci estime que la protestation s'est imposée comme seule alternative pour faire aboutir sa plate-forme de revendications et de mettre ce dernier devant le fait accompli.Le syndicat a rappelé au ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, ses engagements vis-à-vis de ses partenaires sociaux, lors de la précédente réunion du 4 mai 2015. Le procès-verbal signé par les représentants des deux parties, porte sur le droit des praticiens de la santé publique à un reliquat d'ancienneté pour les praticiens médicaux intégrés au grade de «principal», suite au concours de promotion aux grades du mois de juin 2015, l'assainissement de la situation financière induite par la promotion aux grades de «principal et en chef» avec rappel depuis le mois d'août 2015 et enfin l'ouverture officielle du dossier relatif à l'amendement du statut particulier des praticiens médicaux.Des points qui sont toujours en suspens depuis plus d'une année. Le syndicat a qualifié l'attitude du ministère de la Santé d'«hostile», lequel continue de «cultiver l'amalgame» dans les déclarations des ses responsables et d'entretenir le «paradoxe à travers la fermeture de la voie du dialogue».De son côté, le ministre de la Santé a qualifié le mouvement de protestation des praticiens de la santé publique d'une grève de «zèle», en rappelant aux protestataires le droit des citoyens à l'accès aux services de santé. Abdelmalek Boudiaf a refusé de reconnaître la légitimité du mouvement de grève du syndicat et déclare qu'il «n'y a pas de grève dans le secteur de la santé», du moment où «la justice avait tranché cette question. Elle a déclaré la grève des praticiens de la santé illégale», a-t-il précisé.Pour M. Boudiaf, le ministère de la Santé continue de consentir plus d'efforts pour l'amélioration des conditions de travail du personnel du secteur et a promis aux partenaires sociaux que les changements seront visibles dans l'avenir.


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