Algérie

Sit-in des corps communs de la santé au CHU Mustapha



Sit-in des corps communs de la santé au CHU Mustapha
Le CHU Mustapha a renoué hier avec la fronde. Des centaines de corps communs et ouvriers professionnels qui ont pu échapper à la "chasse" des policiers ont répondu à l'appel de leur coordination pour un rassemblement de protestation. Nombreux sont ceux qui ont été contraints de rebrousser chemin vers leur wilaya. "J'ai été interpellé par un policier qui m'a réclamé ma carte professionnelle en constatant que je venais de Djelfa", raconte un des manifestants.Contrairement à beaucoup d'autres, il a quand même pu "justifier" sa venue de Djelfa vers Alger et rallier le CHU pour réclamer le droit à l'exercice syndical et une meilleure situation socioprofessionnelle. La sourde oreille des pouvoirs publics, mais surtout du patron de la centrale syndicale, aux doléances de ces travailleurs pousse la coordination à investir le terrain et à multiplier les actions de protestation.Pis, la coordination menace de passer à la vitesse supérieure au cas où "le premier responsable et les autorités persistent dans leur mépris". Le recours à la grève n'est pas à écarter, affirme Mounir Betraoui, SG évincé de la coordination nationale. "Nous avons mobilisé la base pour des rassemblements de protestation qui sont réprimés via diverses formules, notamment en faisant barrage à l'arrivée des adhérents sur le lieu de la protestation. Nous avons crié haut et fort notre détresse, mais puisque personne ne nous entend, nous allons opter pour la grève". Une action que les travailleurs, dont certains viennent d'être privés de la prime de contagion pour des raisons qu'ils ignorent, ont approuvé ainsi que le recours à la justice "pour faux et usage de faux" à l'encontre du SG saisi récemment via un huissier de justice. "Le problème des corps communs et des ouvriers professionnels est plus grave et plus dramatique que la prime de contagion que nous avons déjà défendue. Il s'agit aujourd'hui de réhabiliter ce corps lésé et laissé-pour-compte pour un salaire dérisoire", soutient le SG de la coordination face à une foule qui se dit être "humiliée et privée de ses droits", y compris le droit de défendre ses intérêts.Nombreux sont les manifestants qui ont révélé et dénoncé les pressions et menaces de leurs responsables pour les contraindre à ne pas prendre part au rassemblement. "C'est à la suite de la menace de suspension proférée par mon directeur que je suis venue", avoue une manifestante. Brandissant des pancartes portant le slogan "Touche pas à ma coordination", les corps communs et ouvriers professionnels de la santé affiliés à l'UGTA ont fait fi des pressions et se sont rassemblés dans la cour du CHU pour défendre leur coordination.Ils ont réclamé le départ du "nouveau" SG de la fédération et renouvelé leur totale confiance en leur premier responsable, Mounir Betraoui. "Nous voulons des syndicalistes qui ont prouvé leur intégrité et honnêteté en disant non à la Centrale syndicale et en prenant position avec les travailleurs, et non ceux qui disent oui pour tout au patron de L'UGTA, même en écrasant le travailleur", fulmine un manifestant.M BNomAdresse email




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