Algérie

Sit-in des adjoints d’Education, hier, devant le ministère de tutelle


«On veut la révision de notre statut» Les adjoints d’Education de l’ensemble des établissements scolaires de la région du Centre ont tenu, hier, un rassemblement devant le siège du ministère de l’Education nationale. L’objectif de leur action est de protester contre «le contenu et les dispositions prises dans le cadre du nouveau statut de l’Education». Le sit-in, initié par la coordination nationale des adjoints d’Education activant sous la houlette du Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE), a permis aux concernés d’exprimer une colère contenue depuis plusieurs semaines. C’est ainsi que ces travailleurs considèrent que leurs droits les plus élémentaires ont été bafoués. «Ce statut n’a aucune base pour nous. Il n’est qu’une humiliation pour notre corps et pour tous les efforts que nous avons fournis», ont-ils indiqué de vive voix. Aussi, et tout en se déclarant en faux par rapport au nouveau statut «rejeté dans sa globalité», disent-ils, les adjoints d’Education revendiquent «plus de considération à l’égard de leur corporation, compte tenu de la mission importante et primordiale qu’ils accomplissent». Dans le même ordre d’idées, les participants à la protestation d’hier rejettent le nouveau classement des catégories élaboré dans le nouveau statut. «On était classés à la catégorie 9-1 alors qu’on était considérés comme des stagiaires. Aujourd’hui, après toutes ces années de travail et de sacrifice, on nous dégrade de quatre échelons pour se retrouver à la septième catégorie. Ce n’est franchement pas logique surtout qu’on s’attendait à une amélioration de notre situation et non le contraire», lancent-ils non sans interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de remédier à cette situation qu’ils qualifient de délétère. Aussi, le critère de niveau d’instruction, comme une base de classement dans les catégories, n’a pas été respecté par la tutelle. «Nous avons le niveau de terminale avec un minimum de plus de quinze années d’expérience. On mérite qu’on soit classés avec les autres catégories qui ont le même niveau et qui ont été promues dans les catégories», disent-ils. «On veut que le niveau de terminale soit maintenu pour prétendre faire partie de ce corps» ont-ils noté encore. Les adjoints d’Education appellent la tutelle au respect strict de la décision n°832, élaborée par d’anciens fonctionnaires en 1991, qui définit clairement les missions, les droits et les devoirs de l’adjoint d’Education. Dans ce cadre, ils notent qu’»il y a une anarchie dans la situation des travailleurs compte tenu de l’importante charge de travail, la diversification des missions mais, hélas, sans contrepartie». Mieux encore, les adjoints d’Education disent que «c’est le directeur de l’établissement qui décide du travail que l’on fait. On peut remplacer un administrateur ou un enseignant en congé ou même assurer la mission de sécurité des élèves à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement. Il nous est même arrivé d’accompagner les élèves vers des structures de santé et cela sans ordre de mission, ni frais ni rien du tout. Cela, en plus de nos nombreuses missions pédagogiques que nous assurons de façon quotidienne», ont-ils encore soutenu. Et de noter à ce sujet qu’»aucune prime ne nous a été attribuée malgré notre présence obligatoire et notre travail au cours de ces jours», ont-il indiqué tout en évoquant également l’absence des autres droits. «Nous n’avons pas le droit à la compensation des heures supplémentaires. Pas de cycles de formation alors que cela se faisait auparavant». Le droit à la promotion a été également bafoué dans le nouveau statut, selon les protestataires. «On est recrutés comme des adjoints d’Education et nous restons dans ce grade jusqu’à la fin de notre carrière». «Cette injustice est appliquée au moment où on attribue d’importantes missions aux adjoints d’Education, allant jusqu’à leur confier le poste de directeur intérimaire des établissements», est-il indiqué tout en expliquant qu’»actuellement, 27 éducateurs adjoints sont des directeurs intérimaires à l’est d’Alger». C’est pour cela que l’une des revendications essentielle de ces fonctionnaires est d’avoir le droit à une promotion au poste d’éducateur adjoint principal et à celui d’inspecteur de l’Education. Samira Illoul
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