?jusqu'à maintenant, nous nous sommes résignés à la revendication pacifique et nous avons toujours retenu nos enfants pour éviter qu'il y ait un dérapage incontrôlable.?Un sit-in a été observé par 800 personnes auxquelles les armes de chasse ont été retirées durant les années noires. Ils se mobilisent pour la énième fois devant le siège de la wilaya de Djelfa comme partout ailleurs en Algérie. Ils revendiquent leurs fusils de chasse et autres armes de fabrication artisanale. Cette fois-ci, les 800 personnes sont issues de la seule daïra de Hassi Bahbah, selon leur porte-parole. Lors de notre déplacement sur les lieux, la tension était à son paroxysme. Ils sont tous vieux et n'ont pas la langue dans leur poche. Certains disent que parmi les absents, il y a ceux qui sont décédés : ?Ils veulent nous voir tous mourir pour ne plus parler de nos armes.
Ces dernières sont notre honneur. Nous exigeons qu'elles nous soient remises avant le vote. Nous avions fait confiance à notre état en lui remettant nos armes. Aujourd'hui, il y a la sécurité, nous demandons aux autorités de nous remettre nos armes ou qu'ils nous dédommagent ou qu'ils nous autorisent à acheter de nouvelles armes. Nous avons les permis de port d'arme sans arme.? Ils se sont scindés en plusieurs groupes et se sont rendus auprès des institutions concernées par le retrait des armes.
Devant le siège de la wilaya où ils étaient regroupés, un député s'est engagé à prendre en charge le problème mais il les avertira que c'est une question de sûreté d'état et qu'il les appuiera pour qu'ils soient dédommagés. Par ailleurs, nous avons appris que des membres du groupe ont été accueillis par le délégué de la sécurité de wilaya qui a enregistré leurs ?doléances?. Les mêmes personnes nous ont déclaré que dans certaines wilayas, les citoyens ont commencé à récupérer les armes. Nous saurons auprès d'une source bien informée que depuis la dissolution de certains groupes de GLD et le désarmement des patriotes dans certaines régions, les armes commencent à être récupérées et seront centralisées pour qu'elles soient remises à leurs propriétaires. Pour les armes qui sont ?perdues? définitivement pour une raison ou une autre, leurs propriétaires seront dédommagés. L'un des intervenants, excédé, dira : ?Jusqu'à maintenant, nous nous sommes résignés à la revendication pacifique et nous avons toujours retenu nos enfants pour éviter qu'il y ait un dérapage incontrôlable.?
Jelloul Ould Kheira
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Posté Le : 29/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Correspondants
Source : www.liberte-algerie.com