Algérie

Sit-in contre «l'intégrisme» et «l'intolérance»





Rassemblés sur les marches du théâtre municipal, les participants, venus suite à des appels sur les réseaux sociaux, brandissaient des affichettes disant : «Non à la violence, oui à la tolérance», «Contre tout extrémisme religieux», «Non à l’Algérie des années 1990». L’événement s’est transformé en happening improvisé, des dizaines de passants se mettant à débattre de la place de l’Islam dans la société, de la liberté d’expression ou de la défense des acquis de la révolution. «J’ai peur. J’ai vu hier des images à Kairouan (centre), où l’on a abaissé le drapeau tunisien pour monter le drapeau noir des salafistes. C’est pour ça que je manifeste : la Tunisie est pour tous, on refuse tous les intégrismes et toutes les violences», a expliqué, à l’AFP, Raja Bourguiba, professeur d’italien. «Soyons civilisés. Il faut respecter le sentiment religieux des gens tout en laissant tout le monde s’exprimer», a déclaré Lotfi Bousnina, un psychothérapeute, tandis que Raja Shaed, directrice des ressources humaines de 60 ans, s’inquiétait du radicalisme de certains jeunes et de l’«infiltration» du parti islamiste Ennahda dans la société. Ce rassemblement intervient près d’une semaine après l’attaque d’un cinéma de Tunis où était projeté un film sur la laïcité. Ce film de Nadia El Fani, Ni Allah ni maître, a été conspué lors de manifestations d’islamistes vendredi après la grande prière, notamment à Sfax (sud) et à Sidi Bouzid (centre), où quelque 3000 personnes ont protesté contre des «atteintes contre l’Islam», selon la TAP. A Bizerte, au nord de Tunis, des tracts dénonçant «les atteintes à l’Islam et un complot avec les partis étrangers» ont été distribués dans les mosquées, selon l’agence de presse tunisienne.


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