Algérie

Sit-in à Naftogaz Hassi Messaoud


Plus de 84 employés, travaillant pour la plupart d'entre eux depuis plusieurs décennies à Naftogaz, assiègent l'entrée principale de l'unité de formation du secteur des hydrocarbures à Hassi Messaoud depuis deux semaines.
Une première en son genre. Ces travailleurs demandent l'application de la décision du PDG de Sonatrach n°294/DG, datée du 10 juillet 2012, stipulant la dissolution de l'assemblée générale extraordinaire de la société Naftogaz SPA et le transfert du personnel permanent ainsi que les activités de cette société à la direction centrale IAP-CU. Selon les grévistes, cette décision n'a pas été respectée et, au lieu d'assurer comme il a été stipulé le transfert des dossiers professionnels ainsi que l'activité qu'ils assument depuis des décennies vers l'IPA de Boumerdès, ils sont forcés à un transfert vers d'autres unités de Sonatrach, dans des activités qui sont tout autre que celles de la formation professionnelle. Selon les travailleurs, des mesures draconiennes leur sont imposées en plus du harcèlement moral auquel le liquidateur et le directeur des ressources humaines aiment à s'adonner. Ils certifient que des propos injurieux sont proférés à leur encontre depuis qu'ils opposent une résistance à l'ordre établi promettant qu'«ils vont fermer les portes de cet institut et feront remplacer les 84 brebis galeuses de grévistes par de nouvelles recrues».
Les responsables de cet organisme de formation, à la réputation mondiale, ont également ordonné la fermeture du restaurant collectif, ce qui pénalise les travailleurs en ce mois sacré du Ramadhan.
A l'heure du f'tour, ils n'ont que du jus de fruits et des biscottes pour rompre le jeûne bien que certaines âmes charitables leur proposent de la soupe chaude après une abstinence de 16 heures sous plus de 47°C.
Les grévistes passent en effet leurs journées sous des tentes de fortune, installées devant le portail de Naftogaz, ils essaient de rester à l'ombre et s'arroser d'eau de temps en temps pour tenir le coup. L'on peut compter plus d'une quarantaine avec plus de 32 ans de bons et loyaux services consacrés au bon fonctionnement de Naftogaz dont ils ne comprennent pas les agissements et les restrictions des nouveaux responsables.
Pour eux «il s'agit d'un comportement honteux vis-à-vis d'un personnel constitué d'intellectuels qui ont formé des générations de pétroliers au bénéfice du groupe Sonatrach». L'un d'eux affirme que «Naftogaz n'est nullement un organisme déficitaire ou en faillite, certains parmi nous sont intéressés par un transfert au Nord, mais la grande majorité ne souhaite nullement être transférée, une fermeture serait regrettable, mais le transfert en lui-même est inexplicable d'autant qu'il se fait avec des lettres d'affectation sans entête, tandis que des rumeurs de recrutement d'un nouveau personnel et de leur prise de fonction imminente circulent».
Selon nos interlocuteurs, les salariés qui ont accepté leur affectation ne trouvent pas de répondant dans les entreprises chez lesquelles ils sont partis, personne n'est au courant de leur affectation. C'est donc l'opacité totale à laquelle est confronté le personnel de Naftogaz en proie à un manque de communication et d'éthique administrative aggravée par un mépris total de leur requête, celle de recevoir les explications qui s'imposent à propos de l'omission d'appliquer la décision du PDG de Sonatrach.
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