Algérie - 07- Occupation Française


SOURCE
MONOGRAPHIE DE LA
COMMUNE D’EL MATMAR
Ex-Clinchant (Les Silos)
Il s’agit de la monographie complète de l’époque
romaine à celle de l’Algérie indépendante.
BOUZIANE Djilali

c’est peut être ce qui a donné le nom de Sirat appliqué à une plaine fertile voisine, dans
lequel les arabes ont voulu voir le mot Cirat qui chez eux signifie spécialement le
sentier ou pont menant au Paradis. Le peuple arabe est d’ailleurs très porté à
unifier deux analogies linguistiques en donnant un sens de sa langue propre à une
expression étrangère

SIRAT
Ce centre fut créé en 1874 dans la plaine du même nom, renommée
autrefois pour sa fertilité, à 20 kilomètres au Sud de Mostaganem.

Son territoire
est limité au Nord par la commune d’Aboukir, à l’Est par le douar-commune des
Ouled-bou-Abça, au Sud et à l’Ouest par le douar-commune des Hassaïnia.

Les Bordjia, qui occupaient toute la plaine, vivaient autrefois dans ces
parages ; il en était de même des Ouled Hamden qui allèrent, lors de la conquête
française, occuper plus au Nord la région s’étendant immédiatement derrière
Mostaganem.

Il y a à Sirat 151 habitants (91 français, 45 indigènes, 15 étrangers).
L’étendue totale du territoire est de 515 hectares (dont 198 en vigne).
Le sol est composé de terres fortes à l’Ouest et de terrains sablonneux à
l’Est.

La production moyenne du raisin sur un hectare est de 35 quintaux environ
L’alimentation en eau potable du village n’est assurée que par des puits.
L’état sanitaire est bon en général. Les fièvres d’été sont seules à redouter
par les fortes chaleurs qui s’élèvent jusqu’à une température maxima de 40°
continuelle pendant les mois de juillet et d’août (la température minima étant de
10° en hiver).

Le voisinage de la commune de plein exercice d’Aboukir dont les douars
sont peuplés de malfaiteurs n’assure à Sirat qu’une sécurité imparfaite. La route
de ce centre à Aboukir est sillonnée pendant l’été d’indigènes en quête de
charretiers à dévaliser ou de voitures de colons à arrêter. La police exercée sur les
lieux ne rappelle que de fort loin celle exercée de la commune mixte, et
l’inefficacité des moyens employés jusqu’à ce jour invite les délinquants à
persévérer dans leurs fonctions de voleurs de grands chemins.

Ce centre ne semble pas appelé à une grande prospérité, dépourvu qu’il est
de tous moyens d’irrigation présents ou avenir. Il est à souhaiter que pour les
centres de colonisation placés dans de pareilles conditions une culture spéciale
aux terrains non irrigables, soit adoptée de façon à ce que les colons trouvent dans
leur travail un résultat sinon rémunérateur du moins encourageant

L’ouvrage de M. René Basset (Dictons satiriques attribués à Si Ahmed
Ben Youssef) cite tout au long des dictons relatifs à la région de l’Hillil et Sirat.
Un des plus répandus est celui-ci

Si le paradis est au ciel, regarde Sirat (tu en auras une idée)
S’il est sur terre, c’est Sirat.

اذا كانت الجنة في السماء ارقب على سيرات و اذا هي في الارض هي سيرات


je suis né a sirat en 1951
pain - retraité - toulon, France

15/04/2011 - 13641

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