Algérie

Simple constat



Simple constat
Quand les crimes de guerres font rage, l'aphonie touche bien évidemment certaines instances supposées garantes de la justice internationale. Des présidents sont jugés et condamnés parce que trop patriotiques. Et pourtant les vrais instigateurs des crimes de guerre continuent de propager leur poison létal en toute impunité.Dans ce sens, la question mérite le détour. Juridiquement, on fait la distinction entre crimes de guerre et crimes contre l'humanité : les premiers sont dirigés contre des combattants et commis en violation des «lois de la guerre» ; les seconds ont pour victimes des populations civiles. Sur le terrain, la différence est secondaire. Pour simplifier nous n'utilisons que l'expression crimes de guerre. La guerre, en soi, constitue déjà un crime, à plus forte raison s'il s'agit d'une guerre d'agression dirigée contre des populations civiles (voir le bilan des bombardements en Afghanistan et en Irak). Mais le crime est plus ignoble encore lorsque l'agresseur utilise des armes particulièrement perverses spécialement conçues pour causer de lourdes pertes humaines. A commencer par les bombes à fragmentation. En explosant au-dessus du sol, la cluster bomb libère des centaines de bombes plus petites - les bombelettes- qui explosent elles-mêmes en touchant le sol. Une bombe à fragmentation supprime toute vie humaine dans un rayon de 150 à 300 m et mutile ses victimes au-delà de cette distance. Comme toutes les «bombelettes» qu'elle contient n'explosent pas immédiatement, le périmètre bombardé présente après l'attaque les mêmes dangers qu'un champ de mine. L'explosion peut se produire des mois ou des années plus tard. Au Laos, où ces bombes ont été larguées pour la première fois vers 1975, on compte encore aujourd'hui de nouvelles victimes civiles, spécialement des enfants sans méfiance. La bombe à fragmentation a pour but principal de tuer et de mutiler les populations pendant et après le conflit. Son utilisation est en fait interdite par une convention internationale, au même titre que les mines anti-personnelles. Mais Washington refuse de ratifier cette convention, et se fout d'ailleurs de toutes les conventions quelles qu'elles soient. Seule compte la loi du plus fort... Autre armes foudroyante : les bombes de 15.000 livres. Les criminels de guerre de Washington utilisent également contre les populations civiles des bombes de sept tonnes de type BLU-82. Ces bombes composées d'un mélange de nitrate d'ammonium et de poudre d'aluminium provoquent, quand elles explosent, une tempête de feu calcinant tout ce qui se trouve dans un rayon de 600 mètres et consumant tout l'oxygène de l'air. L'onde de choc est ressentie à plusieurs kilomètres à la ronde. Le vide créé à cette occasion fait éclater les organes internes de quiconque est à proximité. Déjà utilisé au Vietnam et en Irak, cet outil d'extermination constitue la plus grande bombe non nucléaire existant au monde. Les tueurs de l'US Air Force l'ont baptisée faucheuse de marguerites. En mars 2003, peu avant l'agression contre l'Irak, le Pentagone fait tester en Floride une bombe plus puissante encore (bombe MOAB de 9,5 tonnes). Enfin, sans nous étaler, citons les bombes incendiaires, les bombes au tungstène, les obus nucléaires, et la liste est longue.


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