Algérie

Silence sur la date de dédouanement des produits algériens



Silence sur la date de dédouanement des produits algériens
Le porte-parole du ministère tunisien du Commerce, Mohamed Ali Ferchichi, a déclaré hier à El Watan que «la partie tunisienne veillera à lever incessamment les entraves à l'application de l'accord de libre-échange entre les deux pays».TunisDe notre correspondant«Les requêtes de la partie algérienne sont parvenues à Mme la ministre du Commerce, Nejla Moalla Harrouche, qui a donné des instructions afin de lever toutes les obstructions à l'application tacite des termes de l'accord applicable à partir du 1er mars 2014 entre la Tunisie et l'Algérie», a précisé M. Ferchichi. A la question concernant la date de dédouanement des produits algériens bloqués à la frontière tunisienne, notamment les jus de fruits, l'officiel tunisien est resté dans le vague en se limitant à des «promesses». Le ministère tunisien du Commerce a promis un communiqué sur la question dans un avenir proche.Il est à rappeler que la 19e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, réunie en février dernier, a décidé d'activer l'accord commercial préférentiel entre les deux pays, avec application à partir du 1er mars. Or, la partie tunisienne veut continuer à appliquer une taxe de 25% sur les produits algériens entrant en Tunisie, ce que refusent les exportateurs algériens.Mécontentement algérienPour Ali Hamani, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), «l'accord de libre-change offre une opportunité à plusieurs produits algériens, notamment les boissons, surtout qu'il y a derrière l'accès au marché libyen, consommateur lui aussi. Mais, la taxe appliquée par la partie tunisienne rend cet accord dénué de tout sens». «Il n'est pas normal que les Tunisiens continuent à appliquer une taxe de 25% sur les produits algériens entrant en Tunisie. Nous avons régulièrement demandé à notre administration d'expliciter la situation avec les officiels tunisiens», a également souligné le président de l'Association des exportateurs algériens (AEA), Ali Bey Naceri, qui a appelé à l'application du «principe de réciprocité» et à «l'instauration d'une mesure similaire vis-à-vis des produits tunisiens».Ali Bey Naceri a mis l'accent sur le fait que «plusieurs cargaisons de jus de fruits sont bloquées à la frontière depuis plus d'une semaine, en violation de l'accord de libre-échange». «Nous dénonçons une concurrence déloyale», a insisté M. Naceri dans la mesure où les Tunisiens taxent les produits algériens alors que les Algériens ne le font pas, surtout que «l'accord de libre-échange en application stipule d'éliminer lesdites taxes», a insisté le président de l'AEA. Les exportateurs algériens sont en colère et l'administration tunisienne promet de trouver des solutions. Espérons qu'elle passe rapidement à l'acte pour montrer les bonnes dispositions pour un véritable libre-échange.




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