Silence insondable autour d'une revalorisation !

Je voulais entamer les chroniques de cette année en vous parlant de ma troisième dose de vaccin. Pour tout vous dire, je me suis sentie coupable d'avoir bouclé 2021 sur une note, certes, peu joyeuse, mais pas assez solidaire des retraités qui m'auront demandé de me faire l'écho de leurs inquiétudes. L'année s'est écoulée sans que leur pension soit revue à la hausse. Puisqu'un silence consternant a succédé aux engagements pris auprès de ces derniers, je me suis dit pourquoi ne pas remettre ça ' Non pas que j'attende une réponse dans l'immédiat ! Il fut un temps, effectivement, où les interventions de journalistes ne restaient pas lettre morte. Aujourd'hui, la presse est regardée plus comme un adversaire, à tenir à l'écart, qu'un observateur fiable dont il faudrait prendre en compte les interpellations. Voilà pourquoi, je ne m'attends pas à sensibiliser, plus que cela, les acteurs proches du dossier.Rendre un autre hommage à ceux qui le demandent avec tellement de pudeur. Avec une retenue qui en dit long sur ce qu'ils pensent de qui ne mesure pas l'ampleur de leur désarroi. Je ne vise personne en particulier, parce que je ne les connais pas. On aurait bien du mal à mettre un nom sur un département, tellement le turnover va à une allure qui défraierait toute tentative d'y voir plus clair. Mais parler juste de ce qui ne va pas, regarder juste là où les choses se passent mal, reste faisable. Détricoter ce qui empêche de consacrer un minimum de temps à l'écoute des autres et se défaire de cette tendance à se démarquer de tout ce qui empêche de se la couler douce, cela aussi, même organisé à huis clos, reste à portée du débat. Ce n'est pas moi qui le dis, même si je n'en pense pas moins. Parce que je n'ai aucun penchant pour ce qui n'est pas vrai et reste, donc, illusoire. Les promesses, on a tous envie d'y croire ! Surtout lorsqu'elles ont un rapport étroit avec nos attentes et sont, donc, censées y répondre. Jusqu'à présent, aucun escroc n'a proposé de restituer ce qu'il a volé. Les retraités, eux, rongent leur frein. Ils réclament sans avoir jamais pensé à assurer leurs arrières de façon aussi scandaleuse.
M.?B.?