Algérie

Silence embarrassant



Quelles suites ont été données aux travaux de la Commission d'enquête parlementaire qui a été installée par le Conseil de la nation, afin de faire la lumière sur la pénurie de certains produits alimentaires de large consommation 'Après l'entame de ses investigations, le 16 janvier, et les révélations à l'issue de son enquête, au début du mois de février, rien n'a filtré à propos des décisions qui ont été prises, à la lumière des conclusions des investigations des membres de la commission en question.
Le Conseil de la nation a agi dans le cadre de ses responsabilités constitutionnelles, à l'égard du peuple et conformément à l'article 159 de la Constitution et des exigences de la Loi organique et du Règlement intérieur y afférents, en installant une commission d'enquête parlementaire chargée d'enquêter sur les problèmes de pénurie et de monopole touchant certains produits essentiels de large consommation, à travers le pays. Et ce, dans le but évident de déterminer avec exactitude les causes des pénuries et prendre les dispositions nécessaires pour corriger les dysfonctionnements relevés. Les résultats de l'enquête n'ont pas été publiés officiellement, mais on a eu droit à des interventions des membres de la Commission, qui ont livré à l'opinion quelques détails sur les raisons de la pénurie d'huile notamment. Le rapport de la Commission d'enquête est normalement sur le bureau du président du Conseil de la nation, qui l'a chargé de cette mission d'enquête. Ainsi, la suite à donner aux conclusions de l'enquête incombe au Sénat, qui devrait publier le contenu du rapport d'enquête ou décider le contraire, mais ne peut pas se récuser en abandonnant les principes qui ont conduit à l'installation de la Commission d'enquête. Certes, on n'est pas encore « hors délai » pour prendre les dispositions qui découlent du rapport d'enquête, mais c'est l'absence de communication à ce sujet qui intrigue l'opinion, et qui pousse aux supputations. Y a-t-il un embarras quelque part ' Le président de la Commission d'enquête, Smaïl Kouadria a indiqué aux médias que le département ministériel de Kamel Rezig a une grande part de responsabilité dans la crise de l'huile de table, ainsi que certains producteurs de cette matière et autres informations sur les réseaux sociaux qui ont affecté le modèle de consommation en jetant de l'huile sur le feu, le tout en l'absence d'une communication officielle efficace et la présentation d'arguments et de déclarations peu ou pas du tout convaincants. On ne s'attendait pas à une telle conclusion des enquêteurs, qui charge le département du Commerce, qui n'a pas réglé les compensations consacrées dans le processus de la vente au prix subventionné, et autres décisions improvisées, notamment l'interdiction de la vente de l'huile de table aux moins de 18 ans, accompagnée de déclarations inconsidérées. Usera-t-on du droit parlementaire pour poser des questions au Gouvernement sur ce plan '


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