Algérie

Signes d'une dissidence populaire



Comme en 1991, la ville de Bouira vit au rythme des marches quotidiennes. Malgré leur faible consistance, ces processions perturbent sensiblement le quotidien des habitants et des commerçants de la ville.Hier encore, les étudiants, les employés de la direction de l'éducation, les fonctionnaires des caisses d'assurance, les fonctionnaires de la SDC ont encore débrayé pour continuer à exiger le départ des 3 B. Même la démission du président du Conseil constitutionnel, un B en moins, ne semble pas satisfaire les manifestants. Pourquoi parler de dissidence' L'argument qui pousse à craindre cette option reste le fait que ces grèves sont menées çà et là sans aucun préavis ou une partie qui assume la responsabilité de l'appel. Un responsable communal ira jusqu'à nous dire que le débrayage des services de l'état civil est une adhésion à un appel à travers Facebook. Toute la gravité est dans cette justification. Une administration n'adhère pas à un appel anonyme. La grève, qui reste un droit constitutionnel, obéit à des règles et à la loi. Les fonctionnaires peuvent exprimer leurs revendications à travers ce moyen de lutte, mais en s'identifiant auprès des usagers et en les informant à l'avance.
Le comble aussi était le fait que ce service en ville était fermé quand celui du quartier limitrophe avait travaillé normalement.
L'autre fait qui prouve ce caractère anarchique reste la position par exemple, des fonctionnaires de la Cnas de Bouira qui ont travaillé hier, mais qui ont débrayé ce matin. Quand on voit le nombre d'assurés qui se sont bousculés hier devant les guichets, nous sommes tentés de dire que la grève de dimanche a finalement sanctionné le simple cotisant, sans être un souci pour les responsables décriés du pays. S'agissant de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain, nombre de présidents d'APC situées, en majorité, dans la région est de la wilaya, auraient décidé de ne pas participer à l'organisation de ce suffrage. Ces maires, d'obédience RCD et FFS, surtout, rejoignent leurs homologues des communes de la wilaya de Tizi Ouzou qui sont les précurseurs dans la décision de boycotter le rendez-vous.


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