Signature de l'accord de paix au Mali

Le Groupe de contact de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) sur le Mali a salué le rôle de l'Algérie et l'"engagement constant" de son Président, Abdelaziz Bouteflika, pour la tenue à Alger du dialogue intermalien ayant abouti à la signature, le 15 mai dernier à Bamako, de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali.Le Groupe de contact de l'OCI, réuni au niveau ministériel mercredi dernier à Koweït, a affirmé que l'accord pour le règlement de la crise dans le nord du Mali constitue une "bonne plateforme de départ" pour une solution globale et durable. La réunion s'est tenue en marge de la 42ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OCI. Le Groupe a, dans ce contexte, salué l'Algérie et son Président pour leur engagement constant tout au long de la période des huit mois qu'ont pris les négociations à Alger, entre les six mouvements politico-militaires du Nord du Mali et le gouvernement malien." Après avoir exprimé le "plein soutien" de l'OCI à cet accord", le Groupe de contact a demandé aux différentes parties de préserver l'élan donné au processus de dialogue intermalien", et de "s'engager sincèrement et de bonne foi à veiller à son application." Evoquant le regain de tension et l'escalade de la violence dans le nord du Mali, le Groupe de contact a souligné la "nécessité de rétablir pleinement l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire malien en adoptant une approche globale et inclusive", réitérant son "ferme attachement et son respect de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali." Il a réaffirmé sa ferme condamnation du "terrorisme, de l'extrémisme et de toutes les formes de violences, y compris le crime organisé, la drogue et la traite des êtres humains, qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité du Mali et de la région du Sahel." Le Groupe de contact de l'OCI a, en outre, demandé aux Etats membres et aux institutions financières de l'organisation de "fournir l'assistance nécessaire pour le développement à long terme de la région du nord du Mali." L'Accord de paix et de réconciliation nationale au Mali a été signé le 15 mai courant par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d'Alger ainsi que par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. Deux composantes sur cinq que compte la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), à savoir la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance) ont également signé l'accord, rappelle-t-on.