Signalisation maritime

«50% du patrimoine doivent être restaurés», selon M. Amar Ghoul
L’Office national de signalisation maritime a organisé, hier, sous le haut patronage de M. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, une journée d’information portant exposé des résultats de l’étude du schéma-directeur de la signalisation maritime en Algérie.
n Ont pris part à cette rencontre les cadres de l’administration des travaux publics, les compagnies des transports maritimes, les garde-côtes, les entreprises portuaires ainsi que les cadres des ministères de la Pêche et des Transports.
Cette journée a porté sur les éléments qui doivent être inscrits dans les programmes de développement des secteurs impliqués dans la sécurité de la navigation maritimes le long des côtes ainsi qu’à l’intérieur des ports.
Les activités maritimes du transport ainsi que les activités de pêche sont soumises à de grands risques de pertes en vies humaine, de biens et d’atteinte à l’environnement. Raison pour laquelle la signalisation maritime fournit aux navigateurs les informations, notamment de positions qui viennent compléter les observations disponibles à bord. Celle-ci joue un rôle essentiel dans la réduction de ces risques et contribue de ce fait, à la sécurité de la navigation permettant, en outre, une meilleure planification de la navigation.
Dans ce contexte, le schéma-directeur de la signalisation maritime a pour objectif d’établir un inventaire des mesures à prendre à court et moyen terme pour faire en sorte que la signalisation maritime des côtes algériennes satisfasse pleinement aux normes de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Selon les estimations de M. Amar Ghoul, le schéma-directeur de la signalisation maritime s’inscrit dans le cadre d’une vision complète de la préservation du patrimoine et des infrastructures dépendantes du secteur.
"La signalisation maritime ne constitue pas l’unique solution pour diminuer les incidents de parcours mais elle a un rôle très important qui relève de la continuité, de la sûreté des ports et des côtes algériennes", a déclaré le ministre des Travaux publics.
Ce dernier ne manquera pas d’ajouter qu’avec son adhésion à l’OMC et l’UE, l’Algérie devra se soumettre à une mise à niveau dans tous les secteurs.
La mise à niveau est obligatoire dans la mesure où elle constitue un besoin national. Dans ce conteste, M. Ghoul a affirmé que "la mise à niveau se fait avec une propulsion, une évaluation pour permettre la création de la richesse nationale et d’emplois. Cela implique d’abord un travail de rattrapage par l’engagement d’opérations d’envergure et fixer les objectifs".
A ce titre, le premier responsable du département ministériel des Travaux publics a mis l’accent sur trois principaux points résultant du schéma-directeur, à savoir la forte expansion du trafic général de commerce lié au développement général de l’économie algérienne, plus particulièrement l’augmentation des exportations d’hydrocarbures.
D’ailleurs, 12 nouveaux ports de pêche ont été créés depuis l’indépendance dans des régions enclavées.
Le deuxième repère relevé par M. Amar Ghoul porte sur le développement attendu des activités de pêche qui représentent un gisement d’emplois potentiels. Le troisième axe de ses priorités n’est autre que la signalisation maritime.
Aussi, les aides à la navigation sont exploitées dans le but d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la navigation maritime.
Pour sa part, l’Algérie qui s’étend sur 1280 km de côtes, soit 95% d’échanges commerciaux s’accomplissent en pleine mer.
Encore faut-il rappeler qu’entre 2002 et 2004, plus de 3000 nouveaux bateaux de pêche, soit une moyenne globale de 18000 bateaux, ont fait escale ou ont accosté les différents ports d’Alger.
S’agissant de la signalisation maritime en Algérie, il s’avère que notre pays dispose d’un apport important, soit 25 phares, 160 feux de port, 20 bouées de repère ainsi que de 3 stations de GPS.
"Un patrimoine exceptionnel au point de vu fonction et état des lieux", ajoutera M. Ghoul.
Selon les appréciations de notre interlocuteur, 50% de ces infrastructures méritent une révision et une modernisation.
Dans ce sens, M. Ghoul a déclaré qu’il faudrait mettre à jour une stratégie qui va au sens des réalisations, à savoir les volets tourisme, plaisance, signalisation et protection dans le cadre d’une dynamique soutenue qui va avec l’économie du pays.
Pour ce qui est du volet formation, M. Ghoul dira que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une vision futuriste et ce, en association avec les différents secteurs concernés