Algérie

Sig wilaya de Mascara : L'oléiculture enregistre de bons niveaux de production



Sig wilaya de Mascara : L'oléiculture enregistre de bons niveaux de production
On reconnaît la « Sigoise » comme variété d'olive particulière issue de la région. Son poids peu ordinaire atteint les 4,5 à 5,5 grammes contre 2 à 3 grammes pour l'olive ordinaire. La campagne oléicole dans la wilaya de Mascara a atteint « des objectifs exceptionnels », cette année, nous ont déclaré les responsables des services agricoles. Cela se vérifie aussi par le niveau des rendements à l'hectare qui sont passés de «29/30 quintaux à l'hectare à 37/38 quintaux» a indiqué M. Derri, chef de service statistiques à la DSA (direction des services agricoles). La campagne de  cueillette qui  a débuté en octobre  sur arrêté du wali, vient de se terminer à  la mi-décembre. Ainsi, on enregistre  plus de 358.200 quintaux d'olives de table en augmentation  par rapport à  l'année écoulée où l'on a pu réaliser 285.000 quintaux. « L'objectif de réaliser un rythme de production de l'ordre de 280.000 quintaux arrêté les cinq dernières années  est  du coup atteint » ajoute notre interlocuteur. La filière oléicole, et plus particulièrement l'olive de table, avec la célèbre «Â  sigoise » est la troisième  culture après les céréales et le maraîchage en terme de superficie. Quels sont les facteurs de cette performance ' Ils sont résumés en une utilisation rationnelle des ressources  hydriques, à  travers le système du goutte -à- goutte, une plus grande maîtrise des  agriculteurs des techniques suite aux programmes de vulgarisation.Il faut ajouter la disponibilité de l'eau, grâce à  une bonne pluviosité,   qui a amené les responsables de l'hydraulique à  «Â  consacrer une plus   grande quantité  d'eau » aux agriculteurs, à  partir du barrage de Chorfa qui alimente la région. Cela dit, la  wilaya est en train de gagner de nouvelles parcelles, notamment dans les zones montagneuses et l'encouragement des paysans à Â  s'intéresser à Â  l'arboriculture de montagne. De plus et contrairement, peut- àªtre à  d'autres régions, la wilaya de Mascara « n'a pas  subi de dégâts dûs aux feux de forêts » nous explique un responsable. Mieux, on enregistre 500 à  600 hectares de plantations nouvelles. La superficie totale est de l'ordre de 13.400 ha soit 1.400.000 plants.Le tout appartient soit aux EAC, (exploitations agricoles collectives) de l'Etat  soit au privé. On peut y ajouter la ferme pilote qui appartient évidemment à  l'Etat.Le personnel a besoin de maîtrise des « techniques de taille et de bon entretien pour faire face aux vieillissements et assurer de bons rendements » nous dit un exploitant.LA SIGOISE, UNE APPELLATION, UNE RÉFÉRENCECependant, la majorité des  exploitations se trouve à  Sig, située à  une vingtaine de km du chef  lieu de la wilaya  d'où cette appellation célèbre de «Sigoise», une variété très recherchée y compris à  l'étranger.On reconnaît la « Sigoise »Â  comme variété d'olive  particulière issue de la région.  Son  poids peu ordinaire atteint les 4,5 à  5,5 grammes  contre 2 à  3 grammes pour l'olive ordinaire. De plus, elle se distingue par sa grande résistance à  toutes les  conditions climatiques. Ce qui la prédestine à  la  consommation comme olive  de table  ou à  la trituration. Sa renommée dépasse les frontières, elle a été introduite  dans les années 30 par des colons français. Deux transformateurs à  Sig  sont en train de l'exporter sur plusieurs marchés européens où elle est, dit-on, très demandée.Le Conseil oléicole internationale vient de la reconnaître comme « une variété productive pour l'olive de table et l'huile » nous a précisé un technicien.200 TRANSFORMATEURS INSTALLÉS DANS LA RÉGION DE SIGLa production de l'huile est insignifiante par rapport au conditionnement de l'olive dans la région de Mascara. La variété  dite « Chemlal » qui sert au broyage est faible, elle ne représente que 5% environ de la production globale. C'est donc l'équivalent de  1200 hectolitres qui y est produite. Aujourd'hui, il n' y a que trois huileries   dans la wilaya de Mascara,  dont deux situées à  Sig.L'objectif des services agricoles est de promouvoir cette variété dans les zones montagneuses. La récolte de l'olive de table est cédée aux transformateurs. On compte 200 transformateurs appelés confiseurs. Quelques-uns sont implantés dans la zone industrielle de Sig. Pour le reste,  il faut emprunter la route d'Oran, à  la sortie de Sig. Un petit village, Ogasse ne vit que pour et par la transformation des olives. Ce sont des ateliers qui travaillent en ce moment à  rideaux fermés, ils ne sont ouverts qu'à l'occasion  d'une livraison. On ne parle pas, le travail est  saisonnier, le temps de la récolte, c'est-à-dire les trois mois que dure le traitement et la  conservation pour àªtre remercié, nous concède un responsable d'atelier. Il a été très  franc, «Â  comment déclarer un saisonnier qui reste  le temps  de recevoir son pécule ' », dit-il.  C'est peut-être la raison pour laquelle, ils refusent de discuter des difficultés du métier. En tous cas, certains reconnaissent qu'il y a cette année «Â  une bonne récolte », les moyens de production se sont modernisés, grâce au soutien de l'Etat via  le PNDRA. Ainsi,  certains ont pu s'équiper de dénoyauteuse,  de calibreur qui sépare les différents  fruits  ainsi que des ampoules, au lieu des bassins classiques  considérés comme « plus hygiéniques et surtout productifs en terme de délais de fermentation ». Une question s'impose alors, les prix qui défient toute concurrence aujourd'hui  seront-ils à  la baisse ' Avons-nous demandé à  un transformateur. « Oui, en  principe », répond-il. Car, « il faut  voir  premièrement à  quel prix est  cédée la récolte par les agriculteurs » ajoute-t-il   .De plus, « les charges  sont toujours handicapants pour les transformateurs », disent –ils, même s'ils reconnaissent que la potasse, l'acide citrique qui sert au traitement de l'olive a diminué cette année sur le marché. C'est la production de l'unité d'Arzew qui a permis une baisse importante du prix qui est passé de 8000 dinars le sac de  25 kg  à  3500 DA environ , nous dit un transformateur.  La potasse était importée  d'Espagne, de France, a précisé ce dernier. Quant au prix de cession aux unités de transformation, demandé par les producteurs, il ne fait pas de doute qu'il sera « autour de  55 DA le kg»Â  selon un responsable de la DSA. Les avis  divergent,  les transformateurs parlent eux de 80 à  90 DA le kg  pour l'olive.  110 DA pour la production d'huile…. Résultats, certains  producteurs se permettent le luxe de  nous promettre la mise sur le marché d'une huile à  380 DA pour le vrac et 450 DA pour l'huile  conditionnée.En ville, dans les magasins, la situation est tout autre, le litre d'huile est encore hors de prix, 750 DA, «Â  mais c'est de l'huile vierge » se défend un détaillant. Les olives  sont à  partir de 200 DA, pour  d'autres variétés il faut compter  jusqu'à 280 DA le kg. C'est,  bien sûr  la production de l'année dernière. Combien de mois, devront nous attendre pour goutter aux fruits de cette année, et à  quel prix '


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