Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, est monté à nouveau au créneau, jeudi dernier, pour dénoncer l'exploitation d'une photo du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et sa publication par le Premier ministre français, Manuel Valls, sur son compte Twitter lors de la réunion de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français. Invité par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, qui l'a distingué "en reconnaissance de ses efforts visant à développer le mouvement syndical", Sidi-Saïd, qui, par ailleurs, a renouvelé son soutien au chef de l'Etat, a appelé à "mettre fin aux transactions économiques et commerciales avec la France pour réhabiliter l'Algérie et ses institutions".Le patron de la Centrale syndicale a dénoncé "la campagne féroce que mènent certains acteurs politiques français contre l'Algérie et ses symboles, notamment l'institution de la présidence de la République". Sidi-Saïd a déjà cosigné avec le chef du FCE une réaction à propos du tweet de Valls. Une réaction particulièrement violente, dans laquelle il s'était élevé contre une campagne qualifiée de "malveillante et fallacieuse déclenchée contre l'Algérie et ses institutions". Menaçant, il avait déclaré qu'il était prêt à "interpeller le gouvernement (...) Si cette campagne se poursuit, nous allons demander au gouvernement de suspendre la coopération avec eux (...) L'atteinte au Président est une atteinte à l'Algérie. Nos amis Français doivent savoir qu'en Algérie, il y a des hommes qui sont prêts à affronter les pressions. L'économie française tourne grâce à l'argent algérien".Ayant sûrement pris acte, comme tout le monde, du silence du gouvernement, Sidi-Saïd a pris sur lui d'appeler à la rupture de la relation commerciale avec la France. "Ces parties ont oublié que les Algériens et les Algériennes sont imprégnés de patriotisme et des principes de la Révolution de Novembre 1954." La déclaration de Sidi-Saïd ne sera certainement pas suivie d'un passage à l'acte, car elle n'engage pas directement le gouvernement, même si elle est faite en présence d'un ministre de la république.Elle participe néanmoins à cette campagne de dénonciation que le pouvoir semble avoir sous-traité aux organisations de la société civile et aux partis politiques proches du sérail. Sidi-Saïd est un fidèle du cercle présidentiel.Il ne s'en cache pas. Il ne rate même plus une occasion de le rappeler. Jeudi, il a encore exprimé sa gratitude à Bouteflika pour la distinction qu'il a reçue, indiquant qu'il s'agit d'une reconnaissance à "l'Algérie tout entière et au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses efforts pour la préservation de la sécurité et la stabilité du pays, d'autant qu'il est l'initiateur de la réconciliation nationale, outre son rôle dans le remboursement anticipé de la dette algérienne". En évoquant la "réhabilitation de l'Algérie et de ses institutions".FARID BELGACEM
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Posté Le : 23/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid BELGACEM
Source : www.liberte-algerie.com