SIDI RACHED (TIPASA)

Le constat dressé par M. Ghellai Moussa, le wali de Tipasa, quant au retard pris par le développement de certaines régions de la wilaya fait l'effet d'une bombe.Selon le communiqué rendu public par la cellule de communication de la wilaya de Tipasa, la situation est désolante, notamment après l'état des lieux dressé concernant les retards de développement enregistrés dans la commune de Sidi Rached, une région située au sud-est de la wilaya de Tipasa et au cœur de la Mitidja, distante de 50 kilomètres d'Alger.
Selon ce communiqué de la Wilaya, il est affirmé que «les projets de développement dans la commune de Sidi Rached sont à la traîne. Les chantiers ouverts s'éternisent et tardent à être livrés.
Malgré les potentialités qu'elle recèle en termes d'accessibilité routière, d'espaces urbains non exploités, des opportunités qu'elle peut offrir pour l'émergence d'un secteur privé national productif dans l'agroalimentaire et la gestion des surfaces commerciales, la ville tourne le dos à cette dynamique et se ruralise de plus en plus», est-il précisé. Toujours selon le communiqué de la Wilaya, il est indiqué que «lors de son périple dans cette ville, le chef de l'exécutif a effectué sa première halte au niveau de la salle de sports pour superviser le parachèvement des aménagements extérieurs en ordonnant au maître d'ouvrage de faire la livraison dans un délai de 15 jours et a pris la décision d'inscrire une opération pour la réalisation d'un terrain de sport de proximité en béton poreux qui sera implanté à proximité de cette salle pour en faire un complexe sportif».
Quant à l'opération d'électrification, ce communiqué révèle que «le directeur de l'énergie a fait un exposé sur la situation de raccordement de cette commune en électricité et en gaz et a donné des indicateurs socioéconomiques indiquant que le taux d'électrification est à hauteur de 98,5% contre 69,04% de pénétration de gaz. En vue de finaliser tous les projets en instance, le responsable de l'exécutif a instruit le directeur de l'administration locale de prendre en charge financièrement les 16 sites différés restants au même titre que les 41 sites gelés dont les procédures sont lancées mais qui restent dans l'attente de l'approbation des marchés. Ces 57 sites qui, au total touchent plus de 7 000 foyers, permettent d'augmenter le nombre d'utilisateurs de cette énergie et d'améliorer leurs conditions de vie». Le volet de l'amélioration urbaine, du centre-ville de Sidi Rached dont les aménagements accusent beaucoup de retard, a été évoqué et «des instructions ont été données aux entreprises pour accélérer la cadence des travaux afin de mettre un terme aux désagréments causés aux usagers de cette route principale», précise le communiqué.
La santé n'est pas en reste, car une fabuleuse enveloppe a été octroyée aux deux centres de soins de proximité de la ville de Sidi Rached qui ont été passés en revue, et «qui ont bénéficié d'une réhabilitation chacun pour un montant de 2,6 millions de dinars».
Lors de son périple, le wali de Tipasa a fustigé les responsables de cette localité, maire et élus, en estimant que «les maires ont un droit de regard sur tous les programmes qui sont implantés sur leur territoire et ils ont aussi toute latitude de contester un projet imposé, fusse-t-il par le wali, s'il va à l'encontre de la volonté de la population», a déclaré le chef de l'exécutif en poursuivant : «Vous devez mettre en adjudication le marché de proximité et éradiquer le marché informel aux alentours qui a pris beaucoup d'ampleur en donnant une piètre image de cette commune.»