Sidi Rached, avec sa forte population, reste un des plus importants secteursde la commune de Constantine. Sidi Rached vit une situation à la limite dutolérable. Alors qu'un responsable du secteur affiche un bilan qu'il jugesatisfaisant, des opérations lancées dans ce secteur « difficile », il setrouve des citoyens qui se plaignent de « situations désastreuses qui sont leurlot quotidien, eux qui, pour certains, vivent dans les décombres et lesdétritus qui s'amoncellent faute de n'être pas enlevées régulièrement. Parler d'hygiène dans de tellesconditions, c'est oublier qu'une grande partie de Sidi Rached sombre sous lesdécombres où foisonnent des colonies de rats, de chiens errants et de chats.Secteur difficile s'il en est, Sidi Rached compte une dizaine de quartierspauvres comme Kaidi ou le Bardo, et d'autres qui connaissent des problèmes deréhabilitation comme la vieille ville (Casbah et Souika notamment) ou encoredes quartiers marginalisés comme Sidi M'cid, la Poudrière... Les responsablesdu secteur indiquent que dans la vieille ville, les questions d'hygiène se posentde façon différente en raison de la configuration de cette cité en ruines. Alors que près du quart de lavieille ville est menacé d'effondrement, de nombreuses familles vivent aumilieu de ces ruines et dans ces conditions qui rendent difficiles, sinonimpossible, l'évacuation des ordures ménagères, à travers des rues étroitesencombrées de gravats. L'on attend, selon nosinterlocuteurs, la livraison d'un millier de tricycles, pour remplacer lesmulets d'un autre âge et de plus en plus difficiles à entretenir, et à faireévoluer à travers les ruelles de la vieille ville. L'accent est mis sur la pratiquede l'abattage clandestin et la vente de carcasses d'ovins et bovins, nonestampillées et qui peuvent donc véhiculer des zoonoses, proposées par desbouchers du quartier, et ce, « au su et au vu de tous ». Il existe par ailleursdes hangars (en tout une dizaine) qui hébergent du cheptel dans le centre-villeet sous le nez des responsables du secteur (à Aouinet El-Foul et à Souika ),ainsi que des abattoirs insalubres et non conformes, où sont égorgées etdécoupées des vaches, en toute illégalité. En définitive, là où lesresponsables de ce secteur parlent de veiller à l'application des règlesélémentaires de l'hygiène et de salubrité publique, les citoyens déplorent ladétérioration de leur cadre de vie de plus en plus insoutenable. Ils estimentqu'il reste à faire de gros efforts dans les domaines de l'environnement et ducadre de vie, qui se sont détériorés de façon dramatique et qui pourtant conditionnenttout le reste, car il s'agit pour ce secteur d'une priorité dont dépendent lesautres activités rattachées à l'hygiène.
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Posté Le : 12/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Benkartoussa
Source : www.lequotidien-oran.com