Sidi Merzoug, une cité oubliée !

Des familles vivent dans la peur de l'effondrement de leur maison.Les habitants de la cité Sidi Merzoug, à Ben Aknoun, s'étonnent que les autorités locales ne puissent pas prendre en charge leurs revendications. Les résidants des bâtiments A et C ont pourtant réclamé, dans une pétition datée du 10 octobre 2010, une expertise sur l'état de délabrement de plusieurs parties des bâtiments touchés par le séisme de 2003. «Les habitants s'inquiètent de la dégradation incessante des bâtiments A et C», déclare Youcef Ibbaraken, un résidant de cette cité.La sourde oreille des autorités locales est mise en avant par les occupants de l'ensemble des habitations situées sur la RN36, les moins loties de cette commune des hauteurs.«Les habitants lancent un appel pressant aux autorités pour que celles-ci prennent leurs responsabilités et connaître la décision de la commission d'expertise sur la désagrégation de plusieurs parties. Ces dégradations provoquent des chutes de gros morceaux de béton. Cette situation fait craindre le pire aux occupants. Plus grave encore, depuis un peu plus de deux ans, le choix de la restauration et de l'entretien s'est porté sur certaines cités de notre commune au détriment d'autres, dont celle où j'habite», s'indigne notre interlocuteur. La restauration a été effectuée de «façon bâclée» il y a environ une dizaine d'années. Les résidants, qui voient les bâtiments se dégrader, s'étonnent de la décision des autorités d'installer un marché de proximité dans une aire de jeux pour enfants, située en face du bâtiment A. En juillet 2013, le P/APC de Ben Aknoun a proposé un registre qui aurait recueilli l'avis majoritaire pour l'installation de ce marché. Les habitants s'interrogent sur la conformité d'un tel choix. Pis encore, de nombreux marchands ambulants occupent le moindre espace et «débordent sur le parking attenant à une école primaire».Les habitants réclament avec insistance la prise de mesures réglementaires visant le transfert de ce marché vers un lieu plus approprié. Les autorités auraient pu faire un vrai marché sur le terrain de l'ex-Monoprix cédé pour la construction de logements promotionnels.«C'est bien d'encourager la promotion de biens immobiliers, mais c'est mieux de prévoir les infrastructures nécessaires pour la vie des habitants. Ce chantier aurait suffisamment d'espace pour faire une sortie dans les normes au lieu de s'emparer du trottoir déjà exigu longeant le mur du cimetière, obligeant les piétons à marcher sur la route ou à la traverser alors qu'elle débouche sur une intersection à grande circulation», s'indigne M. Ibbaraken. Il ne nous a pas été possible d'avoir la version du P/APC «occupé par les festivités de la fête de la victoire au lycée El Mokrani», nous indique la chargée de la communication, contactée par nos soins.