Sidi Lakhdar : le port sous perfusion Mostaganem : les autres articles

Inauguré par le président Bouteflika le 11 février 2004, le port de pêche de Sidi Lakhdar continue de défrayer la chronique locale en raison de son ensablement récurrent.
Construit sur un site fortement exposé, il nécessite la présence permanente d'un dispositif de dragage coûteux. Son tirant d'eau est réduit par l'arrivée de sable qu'un courant marin rebelle rabat inexorablement sur l'entrée du port, obligeant les bateaux de pêche à quai à un arrêt désastreux pour les armateurs et les marins pêcheurs dont l'activité est régulièrement interrompue. Dernièrement, face à la remontée des fonds qui ont atteint la cote d'alerte de 80 cm, il a fallu la mobilisation en toute urgence d'une enveloppe financière de plusieurs milliards. Mais cette nouvelle perfusion ne sera que provisoire, la nature reprenant ses droits.
Le constat est partagé par l'actuel wali de Mostaganem qui, au cours de la récente session de l'APW, a fait part, de la supercherie ayant été à l'origine de ce désastre économique et environnemental. Le responsable a émis de sérieux doutes sur la démarche proposée par le LEM (Laboratoire d'études maritimes) qui tente de se rattraper de son erreur originelle.
En effet, c'est grâce à l'étude du LEM que le site du port de Sidi Lakhdar a été retenu, ceci, contre l'avis d'experts d'un laboratoire français qui avaient émis les plus sérieuses réserves sur le site. Malheureusement, les responsables de l'époque ont privilégié l'option la plus ruineuse. Le résultat est malheureusement à la hauteur des errements des autorités locales de l'époque.
Seule l'entreprise chargée de sucer le sable encombrant le bassin y trouve son compte. Reste à savoir si la nouvelle APW se laissera mener en barque dans l'option que sont en train de concocter les experts du LEM.