Algérie - Sidi Lakhdar

SIDI LAKHDAR BEN MEKHLOUF - L'UN DES SEPT SAINTS DE LA VILLE DE MOSTAGANEM



SIDI LAKHDAR BEN MEKHLOUF - L'UN DES SEPT SAINTS DE LA VILLE DE MOSTAGANEM
Sidi Lakehal Ben Abdallah Ben Khelouf est considéré comme l'un des plus populaires poètes algériens du XVI e siècle, plus connu sous le nom Sidi Lakhdar Ben Khelouf, il est devenu célèbre grâce à ses poésies sur le prophète Mohamed (Sala Allah alayhi wa salam), ce qui lui vaut le surnom de « louangeur du Prophète , il est
l’un des rares auteurs qui se soit spécialisé dans le Madih. Son renom qui a dépassé les limites du pays des Beni Chougran et de Mascara où il a vécu est du à la fécondité de son talent et aux pièces élogieuses qu’il a composées en l’honneur du Prophète et à un poème divinatoire du genre Malhoun. Aucune date de naissance ou de décès n’est précisée à son sujet par les auteurs de recueils de poésie. Le Prophète lui aurait dit en songe de changer son prénom El Akhal (Noir) , Akhdar (vert). Sa famille, originaire de Sakiet El Hamra, s’est établie dans le Dahra, chez les Maghraouas, au 14ème siècle. Né dans les campagnes du Dahra, le jeune Belkacem Lakhdar Ben Abdallah Benkhelouf apprit, très jeune le Coran par cœur. Sans doute, les déplacements de la famille du barde et ses migrations dans les plateaux du Dahra sont elles dues au fait que cette région a connu depuis l’avènement de la puissance ottomane une situation conflictuelle très violente opposant tribus locales aux autorités de l’époque, particulièrement la ville de Ténès et ses environs qui étaient sous protectorat espagnol et l’Emir Yahia Ziani jusqu’en 1516, date à laquelle elle fut reprise par les musulmans sous le commandement de Kheireddine Bacha. Parmi les familles migrantes, celle de Bnekhelouf figurait. Lakhdar n’était à ce moment là qu’un enfant qui d’ailleurs se rappel très bien les difficultés rencontrées par son père, soulignant plus tard que son aïeul appartenait à la tribu des « Azafriya ». Abdallah passa toute sa jeunesse à Mazagran (localité située dans la banlieue de Mostaganem) et participa à la bataille qui porte ce nom contre les espagnols et qui a eu lieu le 26 aout, L’analyse des textes de Benkhlouf laisse apparaître un niveau de spiritualité très important, il le doit surtout au premier grand voyage qu’il effectuera à Tlemcen en pèlerinage sur la tombe de Sidi Boumediène El Ghouti ; là, il s’imprégna du mouvement religieux et mystique existant à cette époque et obtient du qotb Sidi Boumediène la Amana (agrément béni), qu’il avait tant attendue et va de ce fait se consacrer entièrement au culte, à la dévotion et à la spiritualité. Après son retour de ce voyage, il prend la décision de quitter, en compagnie de sa famille, la ville de Mazagran et la poésie Lyrique pour se fixer dans une localité où vécurent ses oncles Ouled Brahim (Ouled Ain Brahim, située à une vingtaine de kilomètres de Mostaganem). Là, il s’affirme en illustre panégyriste du prophète, Orphelin de père très jeune, il chérissait de manière particulière sa mère Kella. Selon certaines sources, Il aurait vécu 125 ans. Malgré la célébrité du poète, la famille Benkhlouf vivait dans la pauvreté totale. Le barde a été enterré au Douar qui porte son nom : Sidi Lakhdar (wilaya de Mostaganem). Trop pauvre pour entreprendre le pèlerinage, il eut d’extraordinaires compensations. Il aurait vu en rêve quatre-vingt-dix-neuf fois, le Prophète Mohamed, l’unique objet de son amour ! qui lui a même accordé une centième faveur : venir le voir avec ses dix compagnons « dans la réalité et non plus en rêve » (Fel Yaqda La Fel Mnam). Ainsi qu’il en avait fait le serment dans le poème de deux cents vers qui commence ainsi : Ya Taj El Anbia I-kram… Mohamed Bekhoucha rassembla 31 pièces du barde qu’il publia, en 1985, à Rabat sous le titre Diwan de Sidi Lakhdar Ben Khlouf.
Il est vénéré et visité quotidiennement par des admirateurs venant de l’ensemble du territoire national. Un festival annuel a même été créé en mai 1982 en hommage à sa personne autour de son mausolée situé sur les hauteurs de la ville. Un festival, a été institutionnalisé par le ministère de la Culture en novembre 2012. Il laissa une fille et quatre garçons


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