Il est utile de signaler qu'une grande partie des informations contenues dans cette page est extraite du livre "Adhwa âla Hayet Khaled ibn Sinan el Absi" écrit par Salah Mouayyad el Okbi.
Généalogie de Khaled ibn Sinan el Absi
D'après Nouiri dans "Nihayat el Arb", il est Khaled ibn Sinan ibn Jabir ibn Ghaith ibn Marita. El Baghdadi, dans "Sabaiik edhahab", fait remonter les origines de Khaled à Beni el Makassif ibn Dhikran ibn Zabiba ibn el Harth ibn Katiâa ibn Abs.
Son époque
Bien que plusieurs chroniqueurs et historiens s'accordent à dire que Khaled ibn Sinan est originaire du Yémen, rares sont ceux qui mentionnent son époque avec précision. Tous confirment qu'il a vécu pendant la période entre Jésus et le prophète Mohamed.
Le cadi Hussein ibn Mohamed Diar Bekri écrit dans son livre "el Khamis fi Ahwal Enfas Nafis" que Khaled est apparu 300 ans après Jésus Christ.
Es-Sakhaoui précise même que Khaled serait décédé en l'an 435 apr. J. C.
Dans un manuscrit trouvé dans la zaouia de Tolga, le cheikh Ali el Bouânani el Matmati écrit que Khaled est mort 5 années avant l'an de l'éléphant.
Sa prophétie
El Jahid, dans son livre "el hayawan", rapporte que les 'moutakallimoun' ne croyaient pas en la prophétie (ou 'noubouat') de Khaled car il était un arabe nomade et que Dieu n'avait jamais envoyé de prophète parmi les nomades, mais qu'Il les choisissait parmi les sédentaires villageois ou citadins.
Ibn Kuthair est l'un des savants musulmans qui a nié que Khaled soit 'nabi'.
Plusieurs autres savants musulmans ont par contre confirmé la prophétie de Khaled, tels : aba Obeida Mouâmar ibn el Mata, l'imam ibn abi Khaithama, ibn Arabi, Dassouki, Damiri, Zamakhchari, el Kourtoubi, Razi, el Khazen, el Baidhaoui.
Plusieurs écrits rapportent la visite de la fille de Khaled ibn Sinan au prophète Mohamed qui l'aurait accueillie en lui disant : "Bienvenue à la fille de mon frère".
D'autres rapportent aussi un 'hadith' du prophète Mohamed qui aurait dit à propos de Khaled ibn Sinan : "C'est un 'nabi' que son peuple a perdu".
La plupart des témoignages s'accordent à dire que Khaled ibn Sinan était monothéiste et croyait à l'unicité de Dieu.
Ses miracles
Parmi les miracles que Khaled ibn Sinan aurait accomplis, deux sont très souvent cités :
- le feu de 'haratain'
Un terrible incendie se serait déclaré dans le pays des Beni Abs et Khaled l'aurait éteint avec l'aide de Dieu. Plusieurs savants musulmans ont rapporté cet événement, tels ibn Hazm, ibn Arabi, el Baghdadi, ibn el Athir, Nouiri, el Jahid, el Massoûdi.
- l'oiseau 'el ânka'
Ce rapace serait apparu dans le Hidjaz et le Nejd selon plusieurs auteurs - tels ibn Khalkan et el Massoûdi. Il aurait causé des ravages parmi les troupeaux et les enfants, et Khaled aurait adressé une prière à Dieu qui mit fin à ces méfaits en faisant disparaître cet oiseau.
Sa descendance
Certains auteurs, comme abu Mansour Thâlibi, ibn Hajar et el Jahid, disent que Khaled avait un fils nommé Abdallah.
La plupart des auteurs, cependant, s'accordent à dire qu'il avait une fille nommée Mahyet, celle-là même qui aurait rendu visite au prophète Mohamed à un âge très avancé.
Ibn Hajar est allé même jusqu'à dire qu'elle serait la mère de Kâb ibn Yasser, un des compagnons du prophète Mohamed qui aurait été nommé cadi d'Egypte par le calife Omar.
Sa venue au Maghreb
Selon certains auteurs, Khaled ibn Sinan aurait émigré au Maghreb avec l'une des tribus arabes nomades, celle de Himiyar, originaire du Yémen.
Ibn el Kalbi affirme que les tribus maghrébines des Sanhaja et des Koutama descendraient de Himiyar. Les Zénata, installés dans les régions sahariennes, seraient originaires de la tribu arabe madharite et Khaled lui-même serait un Absi madharite (voir la page Tribus Nomades).
Il est intéressant aussi de rappeler que le Donatisme est apparu dans les Aurès et les régions sahariennes vers cette époque.
Ibn abi Dinar mentionne que Khaled est enterré à Biskra. Au 10e siècle de l'Hégire, le cheikh sidi Abderrahmane el Akhdhari découvre la tombe de Khaled ibn Sinan près de la localité qui porte aujourd'hui son nom - Sidi Khaled - à 10km environ au sud de Ouled Djellal (110km environ au sud-ouest de Biskra). Le cheikh el Akhdhari est enterré dans une petite oasis entre Lioua et Ourlal (à 7km environ de Lioua) qui s'appelle aujourd'hui 'Bentios'. Le poète Benguitoun fait référence à cet endroit dans le poème Hizia en utilisant le surnom d'ibn Seghaier donné au cheikh sidi Abderrahmane el Akhdhari.
Plusieurs voyageurs arabes, comme el Ayachi et le cheikh el Hussein el Ouartalani, ont mentionné le tombeau de Khaled ibn Sinan (dans la mosquée qui porte aujourd'hui son nom) et l'ont situé géographiquement près de l'oasis de Sidi Khaled
Posté Le : 12/05/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : Hichem BEKHTI
Source : Texte : http://sidikhaled.blogs.fr/