Les projets initiés dans le cadre de l'opération de réhabilitation du
quartier populaire de Sidi El Houari, ne semblent pas faire l'unanimité au sein
du mouvement associatif et de la société civile de ce quartier.
Outre les retards enregistrés, des représentants de cette frange viennent
de dénoncer le fait de ne pas être associés aux débats autour des projets
ciblés par la réhabilitation. «En tant que force de proposition et connaissant
parfaitement le quartier, nous n'avons pas été associés dans le choix des sites
à réhabiliter», assure le président de l'association «Imam El Houari». Ce dernier
rappelle qu'une importante enveloppe a été débloquée sur décision du président
de la République pour une véritable opération de réhabilitation. «Il est
inconcevable d'opérer une véritable opération de réhabilitation sans au
préalable présenter ces projets au débat devant la société civile, les
associations, les architectes, urbanistes, etc. Ce qu'on demande, aujourd'hui,
c'est qu'il y ait une séance plénière pour présenter tout ce qui va être
projeté à Sidi El Houari. Nous ne voulons pas que ce soit uniquement des
opérations superficielles», ajoute le même interlocuteur. A titre d'exemple, le
même responsable a souligné que les associations craignent qu'il y ait une
opération de réaménagement de la place de la République sans prendre en charge
le Talus Charles-Quint qui est en contrebas ou le talus de la promenade de
Letang qui se trouve en face. «Nous ne voulons pas qu'on prenne en charge la
réhabilitation d'une placette sans que l'environnement immédiat du site ne soit
aussi pris en charge», déclare le président de l'association, qui rappelle
qu'il existe des endroits très importants à réhabiliter notamment le tunnel
allant de la place de la Perle vers la pêcherie. «Dans le quartier Bassano,
mitoyen à l'hôpital Baudens, à environ 50 mètres de la Place Kléber, il y a de
nombreuses carcasses d'immeubles qu'il faut prendre en charge. Il y a aussi un
important glissement de terrain en face de la cité des 18 logements qui
nécessite un mur de soutènement, il y a aussi les anciens pavés à restaurer au
lieu d'en ramener de nouveaux à des coûts exorbitants, etc.», conclut le même
interlocuteur.
Il y a lieu de rappeler qu'une enveloppe financière de 1,4 milliard de
dinars a été débloquée par la wilaya d'Oran dans le cadre du programme
supplémentaire de développement. L'opération a été inscrite en janvier 2009,
suite à la décision prise par le président de la République d'accorder un
rajout financier à la wilaya au lendemain de sa visite à Oran. Le site ciblé
par la réhabilitation, qui s'étale sur une superficie de 78 hectares, a été
découpé, par priorité d'intervention, en trois zones. Le projet prévoit la
réhabilitation des places publiques du quartier ainsi qu'une quinzaine de
chemins à piétons. Au total, cinq grandes places et 14 chemins piétons subiront
un profond lifting dans le cadre de la grande opération de réhabilitation de ce
quartier populaire. La place Emerat, la place El Djaouhara (ex-place de la
perle), la place des frères Bekhedda (ex-place des Quinconces), la place El
Djoumhouria (ex-place de la République) et enfin la place Boudali Hasni
(ex-place Kleber) , ont été retenues dans le cadre de cette opération.
Concernant les chemins piétons, l'opération de réhabilitation touchera 14
chemins en majorité des anciens escaliers ou ruelles piétonnes très étroites.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com