Algérie

Sidi El Houari



109 immeubles en danger d’effondrement Le dossier du vieux bâti est un des plus importants et des plus lourds de la wilaya d’Oran, qui comprend dans son chef-lieu certains quartiers dont la création remonte à l’ère de la colonisation espagnole. Sidi El Houari en est un exemple, et les historiens affirment qu’il abritait essentiellement la population espagnole d’Oran et nombreux sont les vestiges ou du moins ce qui en reste, qui en témoignent. Le dernier recensement du vieux bâti effectué dans ce quartier par le service habilité au niveau du secteur urbain territorialement compétent, est des plus alarmant. D’après le bilan dressé par ce service, qui porte justement le nom de cet illustre quartier, 109 immeubles sont dans un état de vétusté avancée, et menacent ruine. Ils sont principalement situés rue de Chlef, rue des Jardins, rue de Tenes, celles de Madrid, Youcef ibn Tachfine, Baghdadi Mohamed, de la Vieille Kasba, Fellah Benmhamdi, Messoudi Abdelkader, Khedim Mustapha, Philippe et bien d’autres ruelles et boulevards du quartier. Toutefois, le vrai problème qui se pose est que parmi les 109 immeubles recensés, 37 seulement relèvent du patrimoine de l’OPGI. Les 72 autres immeubles concernés à Sidi El Houari sont des propriétés privées. Ces dernières ont été délaissées par les maîtres des lieux qui ne se souciaient que de collecter les loyers à la fin de chaque mois, sans jamais penser à réaliser les travaux de rénovation et d’entretien des bâtisses, contribuant ainsi à leur délabrement. Cette situation concerne aussi le problème de certains immeubles, légués à des héritiers qui, ne pouvant faire quitter les lieux aux locataires, sont repartis pour ne plus revenir, laissant les locataires livrés à leur sort, avec la menace de périr un jour sous les décombres. Ce problème épineux de salubrité publique et de survie concerne plus d’un millier de familles demeurant dans les 109 immeubles suscités, et qui attendent d’être relogées dans des logements décents où elles connaîtront enfin la quiétude et le plaisir de dormir profondément sans sursauter au moindre craquement, par peur d’un possible effondrement. Ces familles sont toutes recensées par les services compétents tant au niveau de l’OPGI que de la commune ou de la daïra, et déclarent qu’elles ont déposé, depuis les années 70, des dossiers au niveau de l’OPGI. Ces dossiers ont été ensuite transférés à la commune puis à la daïra, et ont fait l’objet d’une opération d’assainissement. En attendant de trouver des logements, ces demandeurs devront malheureusement passer encore un hiver dans l’angoisse et la peur.


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