Algérie

Sidi El-Houar i: Des expulsions sous surveillance


« Nous refusons d'évacuer les lieux dans le cas où notre demande de recours n'est pas retenue par les instances locales», c'est en ces termes que les deux familles de l'immeuble vétuste situé au 5, rue Hachemi Khelifa dans le quartier de Sidi El-Houari ont signifié leur refus catégorique de quitter leurs habitations dans le cas où aucune solution n'est trouvée à leur problème. Les protestataires refusent d'occuper les nouveaux logements de type F3 dont ils ont été bénéficiaires lors de la dernière opération d'attribution de logements au profit des sinistrés et qui a vu la distribution de 884 logements.

Tout en explicitant les motifs de ce refus, les concernés trouvent que ce type de logements ne peut pas abriter ces familles dont les membres dépassent largement la dizaine, car chaque famille est composée de plusieurs ménages. «J'habite avec mes fils et mes petits-enfants, nous sommes nombreux et le logement qu'ils nous ont attribué nous crée plus de problèmes qu'il n'en règle», clame un père de famille, en ajoutant qu'«avec un F3, les problèmes vont empirer au lieu d'être résolus». Hier, les contestataires ont dénoncé cette situation dans laquelle ils se trouvent confrontés. Sur les 17 familles qui occupaient les lieux et qui ont été relogées à la cité Haï En-Nour, seulement deux d'entre elles ont refusé de sortir et ont préféré y rester dans l'espoir de voir leurs doléances prises en considération et leur recours accepté.

Par ailleurs, pour éviter tout débordement, un dispositif de sécurité très renforcé a été mis en place. Les éléments de la police mobilisés pour l'application de l'arrêté d'expulsion tentaient pour leur part de calmer les esprits des contestataires qui ne cessaient de répéter qu'ils avaient introduit plusieurs demandes de recours mais qui sont restées sans suite. A quelques mètres de là, plusieurs curieux se sont agglutinés en face de la porte de l'immeuble afin de suivre les péripéties de l'expulsion.

D'autre part, un camion des services de l'APC d'Oran a été mobilisé pour le transfert des effets personnels des deux familles vers leurs nouveaux logements. Néanmoins, les habitants espèrent toujours une décision de dernière minute qui pourrait régler leur problème, l'étude de leurs recours pourrait avoir des résultats positifs.


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