A Haï Bendaoud 1, la vie semble marcher au ralenti. Depuis plus de 20
ans, des milliers de familles vivent au gré des promesses non tenues des
gestionnaires qui se sont succédés à la tête de la commune de Bir El Djir.
Haï Bendaoud 1 fait partie des quartiers de sidi El Bachir, devenu
aujourd'hui l'une des plus grandes agglomérations de la zone Est d'Oran. Créé
en 1988, après le transfert des familles de l'ex-fonderie, ce sont quelques
25.000 familles qui vivent un calvaire au quotidien en l'absence de toutes
commodités. Regroupés autour de l'association pour le développement et la
promotion de Haï Bendaoud, les habitants du site ne cessent d'interpeller les
autorités concernées pour se pencher sérieusement sur leurs problèmes. L'eau
potable, le transport, le chômage, l'éclairage public, l'hygiène, le gaz de
ville les équipements de base... sont autant de problèmes parmi d'autres qui
font que la situation au niveau du quartier est devenue aujourd'hui invivable.
«Durant plus de deux décennies, nous n'avons eu que des promesses jamais
tenues. L'actuel P/APC fait preuve de beaucoup de volonté pour réhabiliter
notre quartier. Il nous a promis que la majeure partie des problèmes auxquels
nous sommes confrontés seront pris en charge durant le premier semestre de
l'année en cours», assurent les membres de l'association, qui affirment que
comparativement aux autres quartiers de Sidi El Bachir, Hai Bendaoud est le
laissé-pour-compte. «L'intérêt qu'on commence à accorder à notre quartier nous
redonne de l'espoir», poursuivent les mêmes interlocuteurs.
Des problèmes à la pelle
Pour résumer leur calvaire, les responsables de l'association, affirment
que vingt ans après leur installation sur le site, les familles continuent de
s'alimenter en eau potable à travers les colporteurs d'eau et les citernes.
«Nous avons du mal à supporter trop longtemps l'achat de l'eau des citernes,
parfois douteuse. Le château d'eau implanté sur les hauteurs de notre quartier
est pratiquement inachevé, c'est pourquoi nous avons suggéré l'homologation de
la tuyauterie déjà réalisée et les branchements individuels», ajoute les mêmes
responsables. Outre le problème de l'AEP, les habitants sont confrontés à
l'embarras quotidien du transport. Le président de l'association signale à ce
titre qu'en dépit de la configuration du quartier, deux arrêts de bus au
minimum sont devenus plus que nécessaires, car aujourd'hui le premier arrêt se
trouve à plus de 600 mètres du quartier. D'ailleurs, le nombre de bus affectés
à Sidi El Bachir reste insignifiant par rapport au nombre d'habitants ; aussi,
toute une anarchie est constatée chaque matin. Le recours aux clandestins est
devenu l'unique solution pour bon nombre de personnes. «Dernièrement, l'inspecteur
principal du transport nous a promis la création d'une nouvelle ligne 71 qui va
desservir notre quartier à partir des HLM. C'est là une bonne nouvelle»,
indique le premier responsable de l'association. Côté santé, les membres de
l'association signalent que le dispensaire existe bel est bien, mais sa mise en
service reste tributaire de l'évacuation d'un indu occupant. Les malades sont
obligés de se déplacer ailleurs pour se faire soigner.
D'autre part, les mêmes sources
affirment que chaque soir leur quartier est plongé dans le noir et l'insécurité
qui règne oblige les malades à ne pas se déplacer la nuit de peur de se faire
agresser. «Tous ces désagréments peuvent être évités étant donné que les
poteaux existent depuis longtemps et il ne manque que les lampes pour éclairer
notre quartier», souligne le président, qui au passage rappelle aux
responsables concernés la nécessité de procéder à l'installation d'un mur de
clôture autour du cimetière. «Même nos morts ne sont pas respectés de jour
comme de nuit. Pour mettre fin à des scènes intolérables provoquées le plus
souvent par des personnes étrangères au quartier, une clôture avec gardiennage
du cimetière est devenue plus que nécessaire», souligne le président de
l'association. Ce dernier poursuit en indiquant que leur quartier étant laissé
à son état brut depuis sa création, les habitants craignent d'être atteints de
toutes sortes de maladies, notamment avec des égouts à ciel ouvert, des tas de
détritus qui jonchent la chaussée, la prolifération des rongeurs, la poussière,
entre autres. «De nombreuses personnes sont atteintes de maladies liées à ces
conditions de vie. Pour cela, une visite de travail et d'inspection des
responsables de l'environnement et de la santé s'impose pour constater de visu
la réalité des choses et afin de mettre en place un dispositif pour parer à
d'éventuelles épidémies», indique le premier responsable de l'association.
Manque d'équipements
A côté de tous ces problèmes, les membres de l'association affirment que
leur quartier est aussi dépourvu d'équipements. Pourtant, assurent-ils, il
existe trois terrains vagues d'une superficie d'environ sept hectares. «Si ces
terrains sont inclus dans le PDAU, ils peuvent répondre favorablement à la
projection d'équipements. Par ordre de priorité, nous proposons la réalisation
d'un collège d'enseignement moyen, une école primaire, une maison de jeunes,
une garderie d'enfant, une école coranique, un marché de fruit et légumes...»,
ajoutent les membres de l'association. Pour conclure, les mêmes interlocuteurs
ont tenu à lancer un énième appel pour régler le problème lié aux actes de
propriété dans les plus brefs délais. «C'est un problème qui perdure et malgré
nos multiples correspondances, rien n'a été fait», indiquent les représentants
des habitants. Ces derniers invitent l'ensemble des responsables concernés à
effectuer une visite de travail dans le cadre des sorties programmées par la
wilaya pour constater le calvaire auquel sont confrontées des milliers de
familles depuis plus de 20 ans. «En attendant, nous continuerons à oeuvrer pour
que ce quartier soit réhabilité», concluent les responsables de l'association.
bonjour Mr Sofiane pour vous dire que haï bendaoud le plus ancien quartier plus un siècle cherche la famille megdad et tu le verra
nora - oran, Algérie
28/09/2011 - 19950
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com