Algérie

SIDI BOUMEDIENNE (1126 – 1196)



De son vrai nom : Abou Medyan Shu-ayb b. Al Houssain Al Andaloussi, naquit à Cantillana, petite ville située à 30 Km au N.N.E. de Séville. Appartenant à une famille très modeste, il a dù apprendre le tissage mais cela ne point détourné du sa-voir et de méditation dès son jeune âge, en apprenant d’abord le coran et les sciences auxilaires.
Comme tant d’autres andalous, il quitte son pour le Maghreb dans une première étape, dans le but d’approfondir son enseignement au contact fructueux des oulémas. C’est ainsi qu’à Fes, il fréquente les maîtres réputés comme notamment Al Dakkak. C’est du reste ce dernier qui le revêt de la Khirka, le froc attestant sa vocation de soufi, même si le véritable initiateur aux théories du mysticisme a été Abou Ya’zza.
Après le Maghreb, c’est au tour du Machrek de recevoir le jeune soufi, soit l’étape indispensable pour se familiariser aussi et surtout avec la tradition d’Al Ghazali et celle des autres grands mystiques. Aurait-il rencontré alors à la Mekke Abdelkader Al Djilani ?
Quoi q’il en soit, le séjour a été très utile et riche d’enseignement, car marqué par un labeur inlassabl sur tous les domaines, même si les écrits du grand mystique sont réduits, se limitant à quelques vassiya (recommandations) et akida (article de foi). L’historien Brunschvig, a su bien situer l’homme dans toute sa grandeur :
‘‘ Son grand mérite, sa grande réussite, c’est d’avoir réalisé, d’une manière accessible, à ses auditeurs, l’heureuse synthèse des influences qu’il a subies. Avec lui le souffisme modéré, qu’un Ghazali avait déjà intégré dan l’orthodoxie musulmane, cent ans plus tôt, à l’usage principalement d’une élite privilégiée, s’adapte, en outre à la mentalité d’un croyant nord-africain, homme du peuple ou léttré… Abou Madyan a … donné d’emblée le ton à la mystique nord-africaine.
C’est avant tout grâce à ce mérite qu’il occupe une place de choix dans l’Islame occidental. Une place aussi largement popularisée jusqu’à présent, en continuant à attire vers son mausolée des foules venues de partout. D’autant plus que ce dernier s’intégré dans un ensemble architectural introuvable ailleurs, en Algérie.
C’est de retour au Maghreb, (I) et après avoir opté pour Béjailla comme deuxième et dernière demeure, qu’il quitte cette ville pour répondre au grand monarque de Marrakech, Abou Yakoub Al Mansour…. Il choisit alors comme dernière et éternelle demeure, le célèbre site d’El Eubad, sur le flanc occidental du piémont tlemcenien, un site majestueux, Surplombant les riches vergers naguère arrosés généreusement par le barrage du Méfrouche depuis les années 50.

1) Notons sa participation à la libération de Jérusalem, en prenant part à la célèbre bataille de Hittin (1167).



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