Algérie - Mosquée Sidi Boumediene, Tlemcen

Sidi Boumediene : «Voici Tlemcen, frappez et on vous ouvrira»



Sidi Boumediene : «Voici Tlemcen, frappez et on vous ouvrira»
Aller à Tlemcen et ne pas visiter la mosquée et le tombeau de Abou Médiène Chouaïb, qu’on nomme communément ici Sidi Boumédiène, c’est comme voyager en Inde sans le Taj Mahal, l’un des joyaux de l’art musulman.
Nichée au cœur du village d’El Eubad, sur les hauteurs de la ville, la mosquée construite en 739 (Hégire) par le sultan mérinide Abou El Hassan Ali domine une vaste étendue en zone urbaine, jusqu’à la limite de la localité d’Hennaya, distante de 10 km du chef-lieu de wilaya.
Pour s’y rendre, il faut emprunter une route escarpée sur une centaine de mètres environ, celle-là même qu’utilisaient, il y a bien longtemps, les convois d’ânes et de chevaux pour transporter des personnes et des vivres.
Pour accéder à la mosquée au minaret haut de 30 mètres, il faut escalader de larges escaliers qui donnent sur une immense porte à deux vantaux en bronze ciselé, dont celui de droite porte le fameux heurtoir qui symbolise la phrase usitée chez les autochtones : «Voici Tlemcen, frappez et l’on vous ouvrira».
Au delà de cette porte, on tombe alors dans une grande cour rectangulaire où, au milieu, se trouve une vasque en onyx d’où jaillit abondement de l’eau pour les ablutions. Puis, la salle de prière ornée de cinq nefs avec au milieu le «mihrab» en stuc décoré, d’où l’imam conduit la prière.
Le mausolée de Sidi Boumédiène, celui que l’on considère comme étant le père du soufisme (1126-1198), né à Cantillama près de Séville, est situé en contrebas de la mosquée, à l’entrée gauche de l’édifice. Il faut descendre une douzaine de marches pour parvenir d’abord à un espace où se trouve un puits ancien en onyx blanc, avec des écorchures sur les bords, qui témoignent de sa longévité, avant de découvrir le tombeau recouvert d’un drap vert portant de nombreuses inscriptions du Coran.
Outre la mosquée, le complexe cultuel d’El Eubad comprend un petit palais et une médersa où Ibn Khaldoun a enseigné le «fik’h» ainsi qu’un hammam traditionnel dont il ne reste que des vestiges.
Ce patrimoine est précieusement conservé grâce au civisme des habitants de ce bourg et le concours technique des services de la culture et des affaires religieuses.
A. B.


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