Algérie

SIDI BOU-MEDIENE



A- Le bourg d'El-Eubbâd
Le petit bourg d'El-Eubbâd, situé sur le versant Nord de la montagne du Mefroûch, à environ 2 kilomètres Sud-Ouest de Tlemcen, est signalé par tous les textes comme une intéressante annexe architecturale de cette ville. Il contient en effet trois ou quatre monuments fort importants(1). Il est généralement appelé par les Européens Sidi Bou-Médiène, du nom de l'illustre personnage (Sidi Bou-Médyen) qui y est enterré et lui vaut sa gloire artistique; même parmi les indigènes, l'appellation de Sidi Bou-Médyen tend aujourd'hui à prévaloir sur celle plus ancienne d'El-Eubbâd.
Dans les dialectes maghrébins, « El-Eubbâd » est le pluriel de « Abed », qui signifie « homme pieux ». Un ribât ou cloître musulman, situé non loin du village actuel, et mentionné par les textes à une époque relativement ancienne, aurait porté le nom de « ribât El-Eubbàd(2)» (le cloître des gens pieux), de là, par la suite, la dénomination abrégée d'El-Eubbàd, appliquée à cette partie de la banlieue tlemcenienne. Telle est l'étymologie généralement adoptée(3) du nom d'El-Eubbâd, et il faut reconnaitre qu'elle est assez satisfaisante. Cependant nous ne devons pas passer sous silence qu'au centre du village actuel une petite qoubba carrée est désignée sous le nom de tombeau de Sîdi El Eubbâd. Elle est située sur un tertre, ombragée par un beau mûrier, et entourée de tombes fort anciennes, disparaissant dans le sol. Elle ne renferme aucune inscription, et nulle mention de Sîdi El Eubbâd ne se rencontre à notre con- naissance dans les textes. Mais les gens de Sidi Bou-Médiène racontent volontiers que Sîdi El Eubbâd est le premier venu des « hommes de Dieu » dans leur pays si riche en saints à tous les âges, qu'il était avant Sidi Bou-Médyen, le maître (maoulâ) de la localité, et qu'il lui avait donné son nom. Nous enregistrons cette croyance populaire, recueillie de la bouche même de vieux Eubbâdois à simple titre de curiosité. En fait, Sîdi El Eubbâd semble bien un de ces sancti ignoti, dont le Maghreb est la terre bénie, et qui portent des désignations fort vagues rappelant simplement leurs mérites religieux : « El- Abed », le pieux, « El-Imâm », l'imâm, etc (4). Correctement il devrait peut-être s'appeler Sîdi El-Abbâd, « Monseigneur le Très Pieux ». La transformation de son nom en celui de Sidi El-Eubbàd serait alors due à un phénomène d'étymologie populaire, et inspirée précisément par le désir de faire de ce pieux inconnu le patron éponyme de la localité.
Les textes du XIII siècle distinguent deux quartiers d'El- Eubbâd, Eubbâd es-Sefli (inférieur) et Eubbâd el-Fouqi (supérieur) (5). Le premier est aujourd'hui complètement ruiné. L'emplacement, depuis plusieurs siècles déjà, en est occupé par un cimetière parsemé de qoubbas, de débris de constructions(6). On y remarque notamment une ruine isolée, qui se dresse sur le bord du chemin de Tlemcen à El-Eubbâd el-Fouqi. C'est un minaret découronné de son édifice terminal et même de l'arcature supérieure, qui devait précéder la plate-forme. Un seul réseau de briques orne chacune de ses faces; il est établi sur deux arcades et composés de lambrequins à losanges extrêmement simples, sans fleurons ni ornements accessoires. Quelques fragments de faïence vert clair indiquent la trace d'un filet suivant intérieurement le cadre des panneaux. Une petite porte s'ouvrant sur la face Sud et l'amorce d'un mur, montrent que la mosquée dont il faisait partie présentait une disposition et une orientation semblable à celle de la mosquée actuelle de Sidi Bou-Médiène. Au XIII siècle, cette mosquée était encore debout, et entourée d'habitations particulières. La table de habous de la mosquée de Sidi Bou-Médine (745 de l'hégire) mentionne « deux maisons sises au Nord de là mosquée d'Eubbâd es-Sefli (7)». Nous croyons que ce quartier inférieur, aujourd'hui disparu, fut le noyau primitif de la localité d'El-Eubbâd. Il devait former un village peu aggloméré, coupé de jardins, de vergers, assez semblable à ce que nous offrent aujourd'hui les petits villages arabes d'Ouzidàn et d'Aïn-el-hout, et s'étendant sous cette forme jusqu'aux environs de la source d'Ain Wânzouta, située à moitié route à peu près de Tlemcen au village actuel d'Eubbâd el-Fouqi. Tout auprès d'Ain Wânzouta, à gauche du chemin, les substructions d'une petite mosquée sont encore parfaitement visibles ; le mihrâb y est très reconnaissable. Quatre autres oratoires d'Eubbâd es-Sefli peuvent encore être parfaitement déterminés. Dans l'enceinte ruinée de l'un d'eux, s'élève la qoubba du chikh Senousi (Cf. infrà, p. 340); un autre, dont plusieurs arcades sont encore debout, est généralement désigné comme la qoubba de Sidi Bou-Ishâq et Tayyâr (Cf. infrà, p. 282). Un autre était la mosquée d'Eubbâd es-Sefli dont le minaret, encore subsistant, a été signalé plus haut. Les ruines du quatrième, enfin, sont situées non loin du tombeau de Sidi Ali Ben-Meguîm, sur un chemin qui descend à gauche de Sidi Bou-Ishâq et-Tayyâr. Tous, hormis peut-être la mosquée d'Eubbâd es-Sefli, avaient une même orientation Est-Sud-Est. Quant à l'emplacement du vieux ribât d'El-Eubbâd, nous n'avons pu le déterminer. Brosselard fait allusion à ses ruines(8), mais n'indique nullement où il les place. Des pans de murs, et même de tours, apparaissent au Sud-Ouest du village actuel, et tout près de lui, au sommet d'un plateau abrupt ; tout près encore de la Médersa, au cœur d'Eubbâd el-Fouqi, l'arcature assez élégante d'un portail monumental se montre, incorporée aujourd'hui dans une demeure particulière(9); faut-il identifier une de ces ruines avec le ribât qui donna au pays son nom? Nous ne le prétendons pas, et la tradition est muette sur ce point. D'autre part, les fortifications de Tlemcen, à l'époque où le village d'Eubbâd es-Sefli existait encore, s'avançaient vers le Nord-Est à 200 mètres de la limite actuelle, jusqu'au Bit-er-rich(10). El-Eubbâd es-Sefli se trouvait ainsi un faubourg fort peu éloigné de la ville.
El-Eubbâd el-Fouqi, disposé en étages au flanc de la montagne, à l'Orient d'Eubbâd es-Sefli, subsiste seul aujourd'hui. Son emplacement dut être primitivement occupé par un cimetière. « Nous vivons avec les morts dans nos maisons », disent volontiers les Eubbâdois. De fait, les tombes se rencontrent partout dans le village, parsèment les cours intérieures des maisons, affleurent sous les pas au niveau des ruelles étroites. Ce flanc de colline, avant de porter un village, devait servir de nécropole, d'abord aux gens du ribât El-Eubbâd, puis à la foule nombreuse des bons musulmans qui, selon la coutume aussi bien sunnite que chiite, venaient chercher pour leur sommeil éternel la bénédiction attachée au voisinage des pieux ascètes. La montagne d'El-Eubbâd, disent les textes, était déjà, bien avant Sidi Bou-Médyen, le lieu de sépulture des walis, des piliers de la foi(11). Suivant ses biographes, ce dernier personnage, étant en route pour Tlemcen, aperçut d'Aïn-Taqbalet la colline d'El-Eubbâd, et s'écria : « Qu'il ferait bon dormir en cette terre bénie du sommeil éternel », et c'est en accomplissement de ce vœu suprême que son corps fut transporté et enterré' à la place qu'il occupe aujourd'hui.
Ce fut précisément l'inhumation de Sidi Bou-Médyen dans cette terre bénie qui détermina, d'après nos conjectures, le peuplement d'El-Eubbâd el-Fouqi. La coupole élevée sur le tombeau du pôle, du Secours suprême, dès le règne de l'Almohade Mohammed-en-Nâcer (fin du XII siècle), devint très vite le but de visites pieuses d'un bout à l'autre du Maghreb ; et les alentours du tombeau se peuplèrent des habituelles annexes qu'on rencontre auprès des lieux de pèlerinage. Il y eut des zâwiyas pour héberger les étrangers, des demeures de serviteurs du saint, ou de dévots qui voulaient s'assurer les grâces de son voisinage(12). Peu à peu, les maisons se pressèrent au-dessus des tombes, et couvrirent en rangs serrés les premières pentes de la montagne; toutefois, à l'époque des Mérinides, l'emplacement sur lequel fut bâtie la grande mosquée d'El-Eubbâd était encore, en partie au moins, un jardin(13). La construction de cette mosquée et de la Médersa voisine accéléra encore l'accroissement d'El-Eubbâd el-Fouqi. Dotée d'édifices considérables, cette localité devint le véritable centre de population, au détriment d'El-Eubbâd es-Sefli qui, dans le cours des âges, fut abandonné et tomba en ruines. Elle eut plusieurs mosquées, ruinées aujourd'hui; l'une, notamment, était placée sous le patronage de Sîdi El Haouwâri, le grand saint d'Oran; l'autre, d'un saint local, Sidi Brâhîm en-Naâr. L'abondance de l'eau courante y facilita l'établissement de diverses industries ; elle était encore florissante au XVI° siècle, et nous croyons utile de rapporter ici la pittoresque description qu'en fait Léon l'Africain : « Hubbed est une petite cité comme un bourg, distante de Tlemcen environ un mille et demi du côté du midi, édifiée en une montagne, bien peuplée et fort civile, et garnie de plusieurs artisans, mêmement de teinturiers de draps. Là se voit un temple et, au dedans, un sépulcre d'un saint bien connu, pour lequel voir il faut descendre plusieurs marches de degrés, et est fort vénéré par les habitants et voisins de cette cité, lesquels y dressent leurs vœux, faisant plusieurs aumônes eu l'honneur d'icelui, et l'appellent Sidi Bou-Médian. Il y a encore fort beau collège et hôpital pour recevoir les étrangers, qui furent bâtis par aucuns rois de Fez, de la maison de Mérin, comme il se peut voir encore par certaines tables de marbre sur lesquelles leurs noms sont gravés(14) ».
El-Eubbâd déclina avec Tlemcen sous la domination turque. Il eut aussi à souffrir de la conquête française. Aujourd'hui, il forme un petit bourg, fort aggloméré, entouré d'une ceinture de beaux jardins. Beaucoup de ses maisons menacent ruine; d'autres sont tombées complètement et n'ont pas été relevées. On n'y trouve plus guère, comme industrie, que quelques rares métiers à tisser. Par contre, il voit toujours des pèlerins monter sa ruelle principale, qui conduit droit au tombeau de Sidi Bou-Médyen. Mais ils y séjournent peu, et redescendent généralement à Tlemcen passer la nuit. Le cimetière de cette localité la domine à un étage supérieur de la montagne, comme Eubbâd el-Fouqi au temps où il était champ des morts, dominait Eubbâd es-Sefli habité. Comme centre de population, ce bourg dépérit visiblement, et il ne vit plus guère que du souvenir de sa gloire passée; mais celle de ses monuments, restaurés et entretenus par les soins du Comité des monuments historiques, demeure entière. Il est temps de les étudier.
B- MOSQUEE DE SIDI BOUMEDIENE

Le porche. — Une grande arcade en fer à cheval, déformée au sommet par une brisure non exprimée, forme le cadre somptueux du porche monumental de la mosquée(25). Onze marches permettent l'accès du niveau de ce porche et font à cette arcade une base majestueuse. L'écartement des pieds droits est de 3 mètres et la distance du sol de la cour au haut du cintre dépasse 7 mètres. Un triple feston de briques divise le cadre en deux parties : l’une, formée par une large bordure circulaire pourtournant le cintre et prolongée au-dessous de sa naissance, pendant plus d'un mètre; l'autre formée par deux écoinçons. La garniture de ce cadre est faite d'arabesques en mosaïque de faïence à quatre tons, blanc, brun, vert et jaune de fer, et bordée par un filet vert. L'élément qui les compose est la palme double formant un entrelacs, régulièrement répété, suivant un axe médian pour le tronçon vertical qui orne la partie des pieds droits (fig.45), suivant des axes rayonnant au centre d'appareillage pour la bordure du cintre. Une bande courant au-dessus de cet encadrement rectangulaire porte sur fond blanc, en beaux caractères andalous, l'inscription suivante : « Louange au Dieu unique : l'érection de cette mosquée bénie a été ordonnée par notre maître le sultan serviteur de Dieu, Ali, fils de notre seigneur le sultan Abou-Said Otsmân, fils de notre maître le sultan Abou-Yousef Yaqoub, fils d'Abd-el-Haqq, — que Dieu le fortifie et lui accorde son secours — en l'année 739 » (1339 de 1ère chrétienne)(26).
Un décor géométrique de briques incrustées de plaques d'émail brun et de filets verts constitue, avec ses cinq rosaces rayonnantes autour d'étoiles à huit pointes, une frise robuste à ce portail. Un auvent de tuiles la couronne, porté par une série de consolettes géminées. La douelle de l'arcade porte un revêtement régulier blanc jaune et brun. Sur le cavet d'encorbellement se lit l'inscription suivante : « Fondé par notre maître Abou El Hassen serviteur de Dieu, Ali». La bande qui la porte est formée de six plaques de terre cuite primitivement vernissée au brun de manganèse, que l'on a enlevé au burin dans les fonds, de manière à détacher l'ornement sur la terre rosée [fig. 47). Ce procédé s'observe dans certains monuments d'Orient et du Maroc(27).
Les degrés de l'escalier, en briques posées le champ(28), occupent aux deux tiers la baie profonde du porche. Une petite porte s'ouvre dans chacun des murs latéraux; celle de droite donne accès dans une chambre pouvant servir de dortoir à des pèlerins, celle de gauche sur un escalier qui monte à la salle d'école coranique. Au fond s'ouvre la porte de la mosquée proprement dite.
La décoration de plâtre ne commence qu'à 1 m ,70 du sol; c'est une des créations les plus heureuses que nous aient laissées les gypso plastes maghrébins. Elle se compose à droite et à gauche de deux étages de petits panneaux (fig. 48, 57) inscrits dans de fines arcades; elle se continue en haut par une grande coupole à stalactites. Une double bordure la limite en bas et forme l'encadrement des deux petites portes ; l'une de ces bordures, dont on trouvera un fragment reproduit ici (fig. 55), porte une inscription coufique d'un très beau style.
De massifs vantaux de cèdre revêtus de plaques de bronze repercé séparent ce porche de la mosquée(29). Le tambour dans lequel ils s'ouvrent porte comme frise une répétition en grands caractères andalous de l'inscription dédicatoire du portail (30) (fig. 36 A).
La mosquée: Plan, dimensions— Deux nouveaux degrés permettent d'accéder au sol de la mosquée proprement dite. La cour, qui mesure 10 m, 20 de longueur sur 1 m ,35 de large, est entourée de portiques à une seule nef. Les deux galeries flan- quant le tambour sont relevées de 1 m ,75 au-dessus du niveau de la cour et portent de petites balustrades de bois ; on les dit réservées aux femmes.
Cinq nefs divisent la salle de prière, large de 19 mètres et profonde de 15, par des arcatures perpendiculaires au mur du fond. Ces nefs ont une largeur de 3 m ,10; la nef principale a 3 m ,50. Les arcs sont portés, comme ceux des portiques de la cour, par des pieds droits(31) ; une coupole précède le mihràb. Une porte placée à droite donne accès dans la salle des morts. Quatre fenêtres éclairent la nef transversale du fond, en plus des ouvertures qui couronnent le mihrâb et font pour ainsi dire partie de son cadre, deux s'ouvrent dans les murs latéraux, deux autres dans le mur du fond de charpie côté du mihrâb. Deux grandes portes latérales font communiquer la salle de prière avec l'extérieur.
Les nefs sont, ainsi que la plupart des dépendances de l'édifice, couvertes de plafonds portant des revêtis de plâtre, formant des caissons d'une grande variété de formes. Les combles et les toits de tuiles qui les couvrent ont été relevés, par l'Administration française, de m 0,75, pour isoler les plafonds, qui étaient gravement endommagés par l'humidité. L'auvent de tuiles sur maçonnerie qui fait le tour du çahn marque la place du toit primitif. Le sommet de ces plafonds est élevé de près de 7 mètres au-dessus du sol. Les arceaux, dont les pieds droits ont 2 m, ,65 d'écartement, comptent 2 m ,10 du sommet à la naissance du cintre. L'encorbellement en forme de cavet a m0 ,20 de hauteur.
La salle de prière se trouve établie sur une tranchée pratiquée dans la pente rocheuse de la colline; un passage de 4 mètres environ demeure libre dans cette tranchée, à l'Est, au Sud et à l'Ouest de la salle de prière, et permet de circuler autour de l'édifice. Des côtés de l'Est et de l'Ouest, des arceaux jetés sur ce passage jouaient le rôle de contreforts extérieurs, et peut-être aussi permettaient l'établissement de treilles ; le passage était ainsi transformé en un petit cloître à toit de verdure, analogue à celui qu'on trouve à l'Orient de là Grande Mosquée. A l'Ouest, à l'entrée de ce cloître, une voûte d'arête reliant deux arceaux couvrait la sortie de la porte latérale de la salle de prière ; une petite chambre, dépendance de la musquée, faisait face a la porte et était adossée à la masse rocheuse qui sert de base à la Médersa. Une galerie couverte faisait suite à cette chambre sur toute la longueur du passage, et bordait le cloître de l'Ouest, en face de la mosquée. Les portes en arcades largement ouvertes la faisaient directement communiquer avec le cloître. Avec le temps, et par l'effet de la négligence turque, les terres, les rochers éboulés avaient partiellement obstrué ce passage ménagé autour de la salle de prière. Les arcades des contreforts tombaient en ruine. L'administration des Monuments historiques apporta, vers 1876, de sérieux remaniements à ce cloître extérieur de la mosquée de Bou-Médiène. Il abattit les contreforts du côté oriental, boucha du côté occidental les portes qui ouvraient la galerie couverte, déblaya le chemin, et par des travaux de soutènement empêcha de nouveaux éboulements de la paroi rocheuse qui domine la tranchée. Le passage fut rétabli dans un état assez analogue, à ces quelques modifications près, à ce qu'il avait dû être primitivement. Les arcades extérieures de l'Ouest existent donc seules aujourd'hui, ainsi que la voûte d'arête qui couvre, de ce coté, la sortie de la porte latérale. L'écartement des arcades y est de 3m, 50(32).
Composition du décor— Les arcs des nefs et du cloître, dont la brisure n'est qu'une déformation supérieure, sont enveloppés par un cercle plus grand, dentelé et soutenu par deux colonnettes engagées (fig. 54). Les trumeaux portent des motifs à répétition. Quant aux écoinçons, les garnitures de rinceau, parées en leur centre de disques à inscriptions cursives, y alternent avec un décor régulier toujours bâti sur le thème du réseau formé par superposition de palmes.
Le mihrâb est composé suivant le plan déjà décrit ; on y trouve le cintre à claveaux, les écoinçons, qui y portent un motif centra] en relief semblable à celui de Sidi Bel-Hassen, les inscriptions coufiques du cadre et de la cimaise et les trois fenêtres à claires-voies géométriques. La niche porte la coupole à stalactites sur les arceaux habituels. La coupole qui précède le mihrâb est ajourée et garnie de vitraux colorés, jaunes, bleus, verts et rouges. Elle se relie au plan carré non par l'encorbellement ordinaire, mais par un plan horizontal jeté sur l'angle et décoré d'un défoncement profond. La fragilité de cette coupole a dû d'ailleurs nécessiter des réparations fréquentes ; le style des reperçages semble de très basse époque et apparenté au style turc des revêtements de la qoubba.
Ajoutons enfin que les murs de la mosquée sont entièrement garnis à partir de 1m, 60, d'un décor régulier très simple et analogue à un des motifs de Sidi Bel-Hassen, et que des frises géométriques de deux types différents courent au haut de tous les panneaux (fig. 51 et 52).
Chapiteaux— Les deux seules colonnes d'onyx de la mosquée, qui portent l'arc du mihrâb, sont munies de chapiteaux d'une grande élégance de forme et d'exécution très habile. Ils offrent cette différence avec les chapiteaux de la même époque que les reliefs en sont plus forts, les profils plus souples et plus hardis, la silhouette générale plus nettement accusée. Ils comportent d'ailleurs les éléments essentiels des types primitifs; on y retrouve l'astragale spiralée, le méandre à crochet, les palmes et les volutes d'angle, le turban et le tasseau quadrangulaire supérieur. Le tailloir, très large, se relie directement au reste du chapiteau ; comme lui, il est recouvert de fins décors en relief rehaussés de couleur. La courbe des crochets, l'importance et la disposition des volutes, dont l'axe est perpendiculaire aux diagonales du tailloir, rattachent bien plutôt ces chapiteaux mérinides aux vieux types du XII siècle qu'à ceux des édifices de Mansourah. Ils se distinguent encore plus nettement des chapiteaux de l'Alhambra par le galbe général, la proportion de leurs différentes parties et la compréhension du modelé. C'est donc là une des créations les plus originales et les plus heureuses de l'art arabe occidental. Le style des ornements superficiels les rattache, d'ailleurs, d'une manière étroite au décor du reste de la mosquée et l'inscription du turban leur assigne une date indiscutable. « Ce monument, dit le chapiteau de droite, est l'œuvre qu'a commandé de faire notre maître l'émir des musulmans Abou El Hasen, fils de notre maître l'émir des musulmans Abou-Yaqoub. » Et le chapiteau de gauche ajoute : « Ce qu'il a ambitionné, c'est de se rendre agréable au Dieu tout-puissant, et il espère en sa récompense magnifique. Que Dieu, à cause de cette œuvre, daigne lui réserver ses grâces les plus efficaces et lui donner la place la plus haute.»(33).
Il convient de mentionner également ici les petits chapiteaux de plâtre des colonnettes engagées qui font partie du décor des cintres (fig. 54). Ils présentent une simplification curieuse et assez fréquemment employée du chapiteau moresque. Ils se composent d'un méandre inférieur très long et de deux palmes doubles enveloppant une feuille simple. Leur comparaison avec un chapiteau beaucoup plus grand (B) du Tocador de la Reine à l'Alhambra, fera connaître les dispositions qu'ils schématisent. On pourra aussi en rapprocher un ornement de plâtre (A) qui, dans les monuments mérinides, remplit des panneaux entiers et dont on chercherait en vain l'analogue dans tous les autres décors floraux.
Les stalactites— La mosquée de Sidi Bou- Médiène présente, avec la voûte de son porche, l'exemple le plus important qui soit à Tlemcen de la coupole en ruche d'abeilles. Préparée par l'encorbellement de quelques coupolettes qui s'isolent de la masse supérieure par une frise méplate, elle présente les dispositions ordinaires de ces genres de décor. Elle fait intervenir le rectangle décoré ; mais on n'y trouve pas la stalactite proprement dite, rattachée par son sommet seulement à la construction générale. Elle a eu fort à souffrir des passages à la chaux qui ont empâté la ciselure de ses arêtes et ont fait disparaître en partie le décor gravé, peut-être peint, qui l'enrichissait. Cependant elle met encore dans l'ombre chaude de la baie la voûte somptueuse de ses facettes où se jouent les reflets du pavé.
Décor épigraphique— L'élément épigraphique tient une place très importante dans le décor de plâtre. Non seulement l'écriture cursive forme de longues et minces bordures à l'entour de presque tous les panneaux(34) , mais encore elle s'étale en de plus grandes proportions (fig. 56, A) et avec un caractère plus décoratif sur le tambour d'entrée, où elle reproduit l'inscription dédicatoire. Un rinceau très élégant court au- dessous des lettres du type andalou, dont la tournure rappelle avec beaucoup de bonheur la liberté du qalam.
Le coufique fleuri y est représenté par plusieurs exemples intéressants, au décor du mihrâb, et sur les murs latéraux du portail où il se mêle intimement au décor floral, formant de larges bandes de 0m, 27 de haut. Ce dernier spécimen est un des plus beaux décors épigraphiques que nous aient laissés les artistes mérinides. Nous en donnons un fragment ici (fig, 55). Il se compose de deux lignes superposées : la ligne d'en haut, en petits caractères, répète deux fois la formule : « Louange à Dieu » ; la ligne du bas, en caractères plus grands et plus sobres, complète par la mention « pour ses bienfaits», une seule fois exprimée ; et ces deux lignes sont disposées de telle sorte que la ligne d'en haut sert a celle du bas de couronnement régulier. Cette variété de coufique apparaît déjà à Sidi Bel-Hassen en de courts fragments. L'Alhambra en présente quelques exemples importants (cour de l'Alberca, irise de la cour des Lions, etc.) ; enfin, nous devons signaler l'analogie de ce motif décoratif de Bou-Médiène avec un de ceux du patio de las Doncellas à l'Alcazar de Séville, qui reproduit dans la même disposition une eulogie à peu prés identique(35). Les artistes mérinides firent de ces groupements scripturaux de très ingénieuses applications en des décors étendus. Ce genre de coufique, que nous appellerions volontiers coufique architectural, se distingue du coufique à entrelacs de Sidi Bel-Hassen et d'Oulâd el-Imâm par l'introduction de formes rappelant l'arcade dentelée et les toits à deux versants. On remarquera aussi le fleuron médian surmontant les Lams ou les Alifs et qui résulte de la soudure de palmes affrontées telles qu'elles se présentent à Sidi Bel-Hassen (fig. 30).
Décor géométrique— Le revêtement de plâtre ne réserve pas une grande place à la géométrie : les claires-voies et les frises, auxquelles viennent s'ajouter les plafonds et leurs caissons, tels sont les seuls emplois qu'on en observe. Nous verrons tout à l'heure que le décor de bronze et la céramique y trouvent au contraire d'abondantes formules décoratives.
Décor floral— La mosquée de Sidi Bou-Médine marque un nouvel appauvrissement de la flore ornementale arabe. Il n'y a plus ici de palmes décorées, comme dans les édifices de la fin du XIII siècle. On peut dire que la feuille lisse, divisée en deux lobes inégaux ou sans découpage et marquée parfois d'un sillon angulaire qui en désigne l'origine, est devenue l'unique élément des entrelacs curvilignes. Elle est le plus souvent assujettie à une tige très longue et très souple, et tend, en s'amaigrissant, à s'assimiler au trait de l'écriture ornementale. L'exemple ci-joint (fig. 57) mettra en lumière ces rapprochements curieux et les échanges qu'ils occasionnent. Parfois une ligature réunit deux feuilles, parfois un troisième lobe inférieur, se détachant de la base de la feuille, donne lieu à une soudure médiane. Les figures 48 et 56 donnent un exemple de cette soudure et de la réunion qui l'a engendrée.
A côté de la feuille lisse, il faut mentionner la feuille courte à nervures, toujours détachée de son pied, et servant invariablement de remplissage (fig. 51, 52). Cependant, si le nombre des éléments floraux est extrêmement restreint, si les formes initiales qui décorent les surfaces se réduisent à deux ou trois, il convient d'admirer d'autant plus les ressources de l'imagination décorative, qui a su varier les combinaisons au point d'écarter toute monotonie de cette répétition incessante. Tel semble être en effet le but des gypso plastes maghrébins, et nous signalerons à ce propos un ingénieux procédé employé par eux pour introduire la variété dans les multiples reproductions du même motif. On peut l'observer aux rosaces (fig. 55), qui, dans le porche, marquent l'angle des tronçons coufiques déjà décrits. Ce procédé, analogue à celui qu'employèrent les miniaturistes dans le coloriage des manuscrits, consiste à varier un même dessin plusieurs fois répété, par le reperçage, dans un exemplaire, de certaines parties que l'on a réservées dans un autre, ce qui déplace les noirs et change complètement l'effet de l'ornement. Les portes de bronze (fig. 58) — Suivant l'abbé Barges, les portes de bronze avaient été, jusqu'à 2 mètres du sol, dépouillées de leurs revêtements par des soldats français. Une habile restau- ration leur a rendu leur splendide aspect primitif. Des tringles, se croisant suivant de grandes rosaces à quatorze pointes, se détachent sur des plaques repercées d'entrelacs floraux. De petits fragments soudés servent au treillis formé par ces entrelacs, de transparents colorés. La jolie légende qui veut que ces portes, promises au sultan mérinide comme rançon d'un captif chrétien, et confiées au flot, soient venues par cette voie d'Espagne jusqu'au rivage maghrébin, bien qu'elle ne porte naturellement pas le caractère d'une grande authenticité, semble attribuer à ce travail une origine étrangère. Il est curieux, en effet, de constater qu'à part le grand lustre et la couronne de la Grande Mosquée, à part quelques pentures, quelques marteaux de porte de faible dimension, quelques clous assez adroitement ciselés, on ne retrouve à Tlemcen aucun spécimen de cet art qui exige une longue pratique et une grande habileté technique. Si, d'autre part, on examine un travail espagnol analogue, la Puerta del Pardon de la cathédrale de Cordoue par exemple, on trouve ses vantaux revêtus d'une combinaison simple de parallélogrammes à six cotes, décorés de motifs estampés dans le bronze. Ces motifs sont de style fort hétérogène ; on y rencontre des entrelacs arabes, un écusson chrétien, des imitations de sentences coufiques, enfin l'inscription espagnole : « Sereedificaron ano 1539. » Celte indication épigraphique, venant à l'appui de ce que dit Maqqari des vieilles portes de la mosquée de Cordoue(36), établit peut-être l'existence antérieure d'une œuvre se rapprochant des portes actuelles comme composition, sinon semblable comme exécution, dont les portes de Sîdi Bou-Médiène nous donnent une idée assez exacte, et dans laquelle l'estampage pouvait bien être remplacé par le reperçage et la ciselure. Le rapprochement des heurtoirs qui les décorent avec ceux de la mosquée maghrébine (fig. 58 C) indique une inspiration très proche parente, et probablement une origine commune. On sait, d'ailleurs, par les poignées d'épées, les casques et les boucliers moresques, le degré de perfection auquel les artistes d'Espagne étaient parvenus dans l'art de ciseler et de graver les métaux. Il se peut que les panneaux qui nous occupent ne soient qu'une belle œuvre de plus sortie de leurs mains et que la légende n'ait pas complètement menti.
Quoi qu'il en soit, la disposition géométrique chère aux artistes de Tlemcen, le style des remplissages, qui présentent une grande analogie avec le décor de plâtre avoisinant, et la parfaite convenance des proportions avec le reste de l'édifice
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NOTES :
1- Dans notre vue d'ensemble, prise du bois d'oliviers que domine El- Eubbàd el-Fouqi, on distingue, resserrés dans un groupe, en avant les ruines du petit palais (D). plus haut, en allant de gauche à droite, la coupole des latrines publiques F. le pavillon de tuile couvrant la qoubba de Sidi BouMédyen. immédiatement au dessus, le portail et le minaret de la mosquée(C), à droite, la Médersa E avec sa porte sombre et son cadre décoratif.
2- Dans le récit de la mort de Sidi Bou-Médyen, la ràbta d'EL-Eubbàd Cf. Barges, Vie du célèbre Marabout Cidi Abou Médien, p.63 : — Brosselard, Revue africaine, décembre 1859, p. 82 ; Bostân, notre manuscrit, p. 232); le fondateur de la secte almohade, fit une retraite dans un oratoire (mesjid) situé en dehors de Tlemcen et qu'on appelle El Eubbâd (El-Marràkchi,p. 131); c'est vraisemblablement du ribàt d'El-Eubbàd qu'il est question ici (Cf. Barges, Tlemcen. ancienne capitale,p. 305-309).
3- Cf. Barges Tlemcen, ancienne capitale, y. 312; — Brosselard ap, Revue africaine, août 1859, p. 401). Il faut rapprocher ici le nom d'El-Eubbàd porté par une localité de la banlieue de Fàs; Léon L'Africain la cite sous la forme Hubbed et eu dit : «et fut bâti par un Hermite qui, par le populaire de Fez, était estimé saint » (Description de l'Afrique, II. p. 192).
4- Cf. Basset, introduction de Nedromah et les Traras: — Doutté, les Marabouts, p. 53 et suiv; — Goldziher, Moh. Studien, II, p, 353.
5- Par exemple le habous de la mosquée de Sidi Bou-Médiène (Revue africaine, loc. cit, p. 414, 416 et 402).
6- Notre photographie montre une des qoubbas de brique et les pierres funéraires qui peuplent maintenant Eubbâd es-Sefli: au second plan, à droite, le minaret qui en a conservé le nom. et les ruines de pisé qui faisaient sans doute partie de la mosquée.
7- CF. Revue Africaine, loc. cit, p. 414, I. 15.
8- Revue africaine, loc. cit, p. 402.
9- C'est elle qu'on voit au premier plan de La vue de la mosquée donnée ap. Gazette des Beaux-arts, 1894, I, p. 181.
10- Cf. suprà, p. 131.
11- Cf. Bostân, notre manuscrit, p. 232; Sidi Abd-es-Selàm et-Tounsi, qui repose dans la qoubba de Sidi Bou-Médyen, Sidi Abdallah ben-Ali passent pour avoir déjà été enterré, avant Sidi Bou-Médyen, sur la colline d'El-Eubbâd (Cf. Revue africaine, décembre 1859, p. 89; — Tlemcen, ancienne capitale, p. 273, 214).
12- Ceci est à rapprocher de l'origine de la localité égyptienne de Khànqâh, dont le nom a à peu prés la même signification que celui d'El-Eubbâd (Cf. van Berchem, Matériaux pour un corpus, p. 377, 378).
13- Cf. Habous de la mosquée de Sidi Bou-Médine, ap. Revue africaine, aout 1859, p. 416.
14- Description de l'Afrique, éd. Schefer, III. p. 32; — cf. Marmol. l'Afrique, II. p. 355.
15- Notre vue est prise des terrasses qui rejoignent la maison de l'oukil au tombeau du Saint.
16- Brosselard, les Inscriptions arabes de Tlemcen (Revue africaine, août 1859, p. 403); à l'époque ou Barges visita Tlemcen, L'inscription commémorative disparaissait encore sous un badigeon de chaux datant de l'époque turque (Cf. Tlemcen, ancienne capitale, p. 297).
17- A Tauris. dans un monument, l'émail bleu turquoise a ainsi été enlevé (J. Dieulafoy. la Perse, ap. Tour du Monde, 1883, I, p. 30). Au Louvre, on peut voir un revêtement provenant du palais de Tanger, dont la bordure est également en brun et se détache sur le fond de terre.
18- On peut voir un escalier semblable à la Puerta del Sol de Tolède, qui présente de très ingénieux emplois de la brique.
19- Notre photographie présente au premier plan le pavage du çahn en briques, à gauche un des battants de la porte de bronze (fig. 58), plus loin le pavage de tuiles vernissées du porche, formant la dernière marche de l'escalier, le beau décor de plâtre sculpté garnissant les murs et, encadrant la petite porte latérale (fig. 48, 55, le départ des stalactites de la voûte, la garniture en mosaïque de faïence du cadre intérieur et de la douelle de l'arcade principale (fig. 47), enfin l'arrière-plan montre, de l'autre coté de la cour, l'auvent abritant l'entrée du tombeau, à droite, l'angle de la qoubba.
20- Avec quelques variantes : « Ceci a été édifié par l'ordre de notre maître, l'émir des musulmans, le serviteur de Dieu. Ali, fils de notre maître, émir des musulmans qui a livré le bon combat dans le sentier de Dieu Abou-Said Otsmàn, fils de notre maître le prince des musulmans, qui a livré le bon combat...»; elle couvre trois des faces du tambour; sur la quatrième, le plâtre est tombé.
21- Les deux piliers de droite et de gauche de la nef centrale, en avant du mihràb, portent enchâssées les tables des habous de la mosquée, l'une datant de l'époque du fondateur, le Mérinide Abou El Hassen, l'autre du temps du Zeiyânide Abou-Abdallah Et-Tsàbiti (commencement du XVI siècle) (Cf. Brosselard, Revue africaine, août 1859, p. 410-419;— Barges, Tlemcen, ancienne capitale, p. 301 et suiv).
22- Un dessin du cloitre extérieur de Sidi Bou-Médiène (partie orientale disparue?) ligure ap. Piesse et Canal, Tlemcen, p. 17.
23- Cf. Brosselard, Revue africaine, 1859, p. 403.
24- Elle reproduit une formule fort simple et extrêmement fréquente sur les monuments d'Andalousie : El-moulkou’d-daîmou lillâh El-izzou'l-qâimou lillâh : « L'empire durable est à Dieu, la gloire stable est à Dieu » (Amador de los Rios, Inscripciones de Sevilla, p. 135, 2 in. 243, etc. ; — Almagro Cardenas, Inscripciones de. Granada, 10. 149, 113, etc. ; le mur oriental de la mosquée de la Pêcherie, à Alger, est aussi orné d'une inscription analogue : « L'empire durable est à Dieu; l'opulence stable est à Dieu», non comprise par l'auteur du Corpus des inscriptions arabes de l'Algérie. 1. 54). A Tlemcen, elle figure sur tous les monuments mérinides.
25- Cf. Amador de los Rios, Inscripciones arabes de Sevilla. n 71, p. 130, avec une planche reproduisant le cartouche de l'inscription.
26- « Elles sont toutes recouvertes de cuivre jaune merveilleusement travaillé» (Analectes de l’histoire d'Espagne, 1, 361, in fine—Cf. Moralés, Anliguedades de Espana, au chapitre Côrdoba, p. 5 S cl suiv).



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