Sit-in de 30 extracteurs de sable à Mérine
S’estimant lésés par la réglementation en vigueur, qui a valu la mise en fourrière de trois camions dont les propriétaires ont été pris en flagrant délit de pillage de sable, dans les alentours de l’Oued Taourira, une trentaine de transporteurs sont venus, hier samedi vers 10h00, observer un sit-in devant le siège de la daïra de Mérine. L’affaire remonte à mercredi dernier quand une pa-trouille de l’ANP, opérant dans le secteur, est tombée sur les mis en cause en train de charger du sable extrait du fond du lit de l’oued en question. Un sable dont l’utilisation est interdite par la réglementation en vigueur, en raison des impuretés qu’il contient. Le sable de carrière est beaucoup mieux indiqué, mais coûte évidemment beaucoup plus cher. Toujours est-il qu’à la suite de la mise en fourrière des moyens de transport des mis en cause, quelque 30 transporteurs de sable n’ont rien trouvé de mieux, pour exprimer leur solidarité envers leurs «confrères», que de venir, hier samedi vers 10h00, garer leurs camions devant le siège de la daïra de Mérine. «Façon à nous, s’exclament-ils, de nous exprimer contre la Hogra et la guerre qui nous est menée, sans relâche et depuis des années, par les services de sécurité territorialement compétents». Par ailleurs, ils se réclament tous de couches sociales défavorisées voire dépourvues de toutes ressources vitales. Ces transporteurs, en stationnement, ont tout fait pour attirer l’attention des passants, dénonçant la politique de deux poids deux mesures qui veut que la wilaya de Sidi Bel-Abbès leur interdit l’enlèvement de ce genre de sable, alors que celle de Saïda limitrophe, comme d’autres d’ailleurs, aurait opté, selon eux, pour une autorisation d’extraction organisée, délivrée aux extracteurs, et limitée à un seul chargement par jour.
Les membres de la délégation, demandant à rencontrer le chef de daïra, sont ressortis bredouilles, en l’absence de ce dernier, semble-t-il, en mission de travail. «Pour mieux faire passer le message, s’écria l’un d’eux, et faire comprendre nos doléances qui datent depuis belle lurette, nous avons saisi par écrit le Premier responsable de la wilaya de Sidi Bel-Abbès qui est bien le seul à pouvoir desserrer la pression économique exercée contre nous.»
En attendant que leurs voix soient entendues, les transporteurs mécontents se disent décidés à poursuivre ce sit-in pacifique, jusqu’à ce qu’une disposition loyale et salutaire soit adoptée, pour les autoriser à exercer leur activité dans les limites permises. Aux dernières nouvelles, le sit-in se poursuit toujours.
M. Noui
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Posté Le : 23/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com