Les différents appels et cris de détresse
lancés à partir du domicile de l'artiste Djillali Amarnas de la célèbre troupe
Raïna Raï qu'on ne présente pas ont trouvé écho. Comme on l'avait souligné dans
notre précédente colonne, l'artiste très malade se trouve dans une situation
sociale très très critique. Non sans avoir séjourné longtemps au CHU feu
Hassani Abdelkader où il avait subi une intervention chirurgicale suivie de
soins… Ainsi l'on vient d'apprendre qu'un gala de solidarité agissante se
déroulera lundi prochain (25 octobre) au théâtre régional, et derrière cette
initiative c'est de nouveau l'entreprenant artiste Sedjerari Bel Abbès, auteur
du nouveau monologue «Khayer»… qui vient de décider d'aller de l'avant,
l'ex-cadre de l'UNJA et d'Ahl El Bled… est selon les échos à saluer… Il vient
de faire un grand geste à encourager.
En
ce Sidi Bel-Abbès là, ce terreau fertile de réelles confluences, les branches
des arbres de la plaine de la Mekerra, fertile en talents et en artistes, les
branches sont encore verdoyantes en cet automne 2010… Malgré les effets de
l'été caniculaire. L'appel de l'artiste Djillali a suscité des réactions, nous
ne pouvions toutes les ranger. Cet enfant du bled a tout donné sur scène, là où
il s'est produit, en véritable ambassadeur, ses copains et lui ont ainsi pu
franchir les frontières nationales en représentant d'abord l'Algérie mais aussi
une musique, un genre qui rappelons-nous était banni des ondes locales… Et il
fallait un défi à relever par feu Smaïn El Hadj, un autre enfant de la région
avait pris le risque, d'autres pas ont été faits… Ouvrant la voie à d'autres
stars, et vedettes actuelles du Raï, attestant à leur tour de la richesse
intarissable du Raï, qui est forcément une complainte née d'une quelconque
blessure… les rythmes envoûtants des éléments de Raïna Raï… ont été sublimes,
des connaisseurs étrangers l'ont déclaré, les chansons intemporelles de
Djillali n'ont pas cessé de bercer des générations entières avec une
subjugation sur scène dont lui tout seul, il avait le secret de pouvoir la
concrétiser en dansant.
Il
mérite amplement ce gala de solidarité qui au-delà de l'initiative en elle-même
pose toute la problématique des conditions de l'artiste en général qu'on a pu
constater, soit emporté par la maladie, mort accidenté laissant parfois une progéniture
en bas âge, des veuves ne sachant quoi faire… Djillali qui a pris le nom
hautement significatif des Amarnas, une des tribus des Beni Ameurs… Vient de
poser un véritable cas de conscience pour tous. Et cette région qui enfanta les
grands Madani, Abdelmoula, Ould Ezzine Nedjadi, Sebihi, feu Zergui, El Mkalech
de son vrai nom Boucherit et autres Mohamed El Abassi (Kambouz), Frih Khodja…
Abdellaoui C. est toujours capable de surmonter bien des épreuves, les autres
artistes patriotes, feu Nouara Tayeb, militant de première heure, Saïm El Hadj,
interne à Baudens (Belarbi)… Feu Naïb (Pons)… des noms cités à titre indicatif
et d'autres exemples de bravoure. L'important est d'avoir agi… d'autres gestes
suivront nous dit-on. Ils seront les bienvenus.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com