Algérie

Sidi Bel Abbès. rencontre internationale des danses populaires



Les Grecs à la forme olympique Quinze troupes folkloriques ont offert à la cité de la Mekerra quatre jours de réjouissance dans un spectacle total, dansé, chanté, tout en fluidité et en rythme. La rencontre internationale des danses populaires a été clôturée, jeudi à 3 h, au Théâtre de verdure par une cérémonie de remise des prix. Ainsi, le 1er prix a été décerné aux Grecs qui se sont distingués par un riche répertoire, déclinant à chacune de leurs parutions des danses typiquement méditerranéennes, d?une cohérence appréciable. La troupe française Nice la belle et celle de Beni Ameur de Sidi Bel Abbès ont, quant à eux, décroché le 2e et 3e prix. Le genre n?hari (danse traditionnelle pratiqué du côté de Tlemcen), déployé sur scène dans ses moindres détails par les danseurs de la troupe de H?çaiba, a eu la faveur du jury, puisqu?il a été primé meilleure danse. Sa particularité tient surtout à ces mouvements cadencés aux appellations évocatrices (Sbaissia, El Araichia...) qui obéissent aux seules injonctions de deux instruments du terroir : gasba et bendir, que rares savent manier avec doigté. Un plaisir pour les yeux et une véritable escapade pour les noctambules fuyant la chaleur étouffante de leur domicile, que bon nombre de férus de danses populaires n?ont, malheureusement, pas eu l?occasion de suivre à cause, notamment, d?une organisation mal inspirée des spectacles. En effet, la scène pas assez surélevée, installée par les organisateurs à la place du 1er Novembre (ex-Carnot), s?est révélée inadaptée à ce genre de représentations. Constitué de familles surtout, le public -cantonné dans un espace réduit délimité par des barrières métalliques (pour des raisons de sécurité a-t-on prétexté)- éprouvait, même debout, les pires difficultés à accompagner du regard les prestations des différentes troupes. Le Théâtre de verdure, qui a fait le plein lors de la cérémonie de clôture, s?est révélé quant à lui trop exigu pour le contenir. Le passionné et passionnant Mohamed Kazzouz, co-organisateur de la rencontre et président de l?association Beni Ameur, estime que « le défi reste de convaincre les gens que la danse folklorique est un art de grande qualité. C?est une première expérience qui, dans l?ensemble, est satisfaisante. Il va falloir penser à institutionnaliser cette rencontre en la hissant au rang de festival pour espérer arriver à une meilleure maîtrise en matière d?organisation ».


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