Algérie

Sidi Bel Abbès: Protesta des travailleurs d'une société de produits parapharmaceutiques



Une cinquantaine de travailleurs d'une société de fabrication de cosmétique et de produits parapharmaceutiques, basée dans la commune de Sidi Ali Boussidi (ex-Parmentier) à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, ont observé hier matin un sit-in devant le siège de la société pour protester contre la décision du maire relative à l'expulsion de la société du hangar qu'elle occupe.Les protestataires affirment être menacés dans leur gagne-pain dans une région où le taux de chômage est très élevé, surtout qu'ils activent dans cette petite entreprise depuis au moins une quinzaine d'années. On n'a pas compris la décision prise par le maire qui semble décidé à récupérer ce site pour le transformer en fourrière municipale. Ils étaient unanimes à déclarer que la décision du maire est contradictoire avec les orientations du gouvernement qui encourage l'investissement créateur de richesse et d'emploi.
De son côté, le propriétaire de la société « Proderma » a souligné qu'il est à jour dans le règlement du loyer, de ses impôts et des charges fiscales et parafiscales. La société emploie une cinquantaine de travailleurs dont la majorité sont des femmes et des universitaires. Ses produits qui sont déposés et autorisés par le ministère de la Santé et celui de l'Environnement sont distribués dans les 48 wilayas du pays. Le maire qui a déjà poursuivi la société en justice a été déjà débouté et il revient encore une autre fois devant la justice pour demander l'expulsion d'un site qui n'appartient pas à la commune, a précisé notre interlocuteur. Il s'agit selon lui d'une situation de fait en étant locataire de la commune depuis plus de 15 ans.
Contacté par nos soins, le chef de la daïra de Sidi Ali Boussidi n'est pas allé par plusieurs chemins pour relever « le caractère abusif de la décision du maire ». Le commis de l'Etat a confirmé que le site, objet de litige, n'est pas un patrimoine communal donc la municipalité n'est pas en droit de revendiquer devant la justice la récupération d'un bien qui ne lui appartient pas. A ce propos, il a fait savoir qu'il a déjà rejeté une délibération allant dans le sens de l'expulsion de la dite société du site qu'elle occupe pour la simple raison que plus de cinquante familles sont socialement pris en charge dans une région où l'emploi est très rare.
Dans un autre registre, le chef de daïra a indiqué qu'il est là pour encourager l'investissement privé en application des directives et orientations du président de la République.
Nous avons aussi contacté le P/APC pour avoir sa version des faits. Il argumente par le fait qu'il est élu pour défendre les intérêts de la commune.
Etant lui-même avocat, il ne manque pas de défendre le dossier lui-même devant la justice. Il considère que si la commune n'a pas d'acte de propriété du local, elle peut se prévaloir de la qualité de propriétaire puisqu'elle le loue depuis 1997. En tous les cas, a-t-il ajouté, l'affaire est devant la justice qui est seule habilitée à trancher dans le litige.


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