L’idée de créer un comité de la ville formé de compétences locales et en mesure d’animer des espaces de dialogue, de réflexion et de propositions au service de l’intérêt général de la ville a franchi une nouvelle étape.
La proposition de créer ce comité, exposée à l’occasion d’une des rencontres citoyennes de bessma.net, tenue au lendemain de l’Aïd El Adha, a donné lieu, jeudi, à une première réunion consultative organisée dans une salle jouxtant le centre de jeunesse de la route de Mascara.
Prenant la parole en premier, M. Boumous, expert-comptable et modérateur des débats, a tenu à préciser que le but de cette rencontre consiste essentiellement à faire éclore un comité apolitique, indépendant et citoyen, qui sera en mesure de s’ériger en force de propositions et constituer un cercle de réflexion à même d’accompagner le développement de la ville et, par extension, celui de toute la wilaya.
«Il s’agit essentiellement de mettre à contribution dans une perspective d’intérêt général des compétences et des expériences cumulées par ses membres bénévoles», a-t-il indiqué.
Pour les initiateurs de cette démarche, sans exclusive, et qui s’adresse à toutes les bonnes volontés, il était plus que nécessaire d’expliquer, en toute transparence, les contours de ce projet, en levant toute équivoque. Et de veiller également à ce que chacun puisse intervenir librement pour approfondir la réflexion et contribuer à la réussite de cette initiative éminemment citoyenne.
Lors du débat qui s’est engagé, les différents intervenants ont démontré, avec force arguments, que les décisions majeures prises par le passé par les collectivités locales sans la participation réelle des différentes composantes citoyennes de la ville, ont conduit à des échecs papables: aménagement du lac de Sidi M’hamed Benali, du boulevard de la Macta, du jardin public, plan de développement économique, investissement, action culturelle, etc.
Pour M. Talha Djelloul, président de l’association de sauvegarde du patrimoine, tout l’intérêt du projet de comité de la ville est, justement, de faire prendre conscience aux citoyens de la nécessité de s’unir pour que de tels échecs ne puissent pas se reproduire.
«Reste cependant à définir le cadre légal et les moyens nécessaires pour la réussite de ce projet et tenter de faire sortir la ville de son marasme», dira-t-il.
Dans ce même ordre d’idées, M. Benyahia, ancien cadre de l’administration, a appelé à la nécessité d’agir dans la légalité en définissant la forme juridique du futur comité. Me Mellali et Me Belhadj Moghad ont abondé dans le même sens en préconisant la mise en place d’un groupe de travail qui aura à préparer l’assemblée générale du futur comité. Pour M. Baraka, au-delà des aspects juridiques, la mission de ce groupe de travail devra consister également à définir un socle de valeurs commun et à faire appel à ceux qui n’ont pas pu assister à cette rencontre afin d’étoffer l’assemblée constitutive du comité.
«Si les enfants de la ville continuent à se confiner dans une attitude passive face à une déliquescence généralisée, alors qu’ils ne s’étonnent pas de voir ceux qu’ils dénoncent à longueur de journée faire ce qu’ils veulent», lancera-t-il à l’assistance.
L’intervention de M. Hasnaoui Brahim, président du groupe industriel éponyme, a permis de recadrer le débat sur la nécessité d’impliquer toutes les compétences locales autour d’un projet commun à moyen et long terme.
Sollicité par l’assistance pour présider aux destinées du comité de la ville, M. Hasnaoui a estimé, pour des raisons objectives, ne pas être en mesure de se consacrer pleinement à cette tâche, affirmant toutefois son entière disponibilité à appuyer les efforts du futur comité. Pour lui, l’une des priorités du comité est de mettre en place des cercles de réflexion pour développer une expertise dans divers domaines d’activités et dégager des perspectives de développement de la ville et de la wilaya.
Après un riche et long débat, un groupe de travail de 7 membres a été choisi afin de préparer, dans les meilleurs délais, l’assemblée constitutive du comité lequel revêtira la forme d’une amicale en conformité avec la loi n°12-06 du 12 janvier 2012 relative aux associations.
«Et ce, pour des raisons pratiques et non contraignantes», fera savoir M. Belamri, ancien cadre d’une entreprise publique.
Photo: Les membres du groupe Bessma.net
Mammeri Abdelkrim
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Posté Le : 11/09/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Mammeri Abdelkrim
Source : elwatan.com du dimanche 10 septembre 2017