Algérie

Sidi Bel-Abbès : Petites recettes contre canicule



Sidi Bel-Abbès ou le juillet bel-abbessien a certainement des ressemblances sur le plan formel avec ce qui se passe ici et là en Algérie, mais des particularités locales existent.

Une bonne partie de la jeunesse survit par la débrouillardise, l'ingéniosité pour ne pas subir les longues journées d'été. Fort éprouvantes par moments dans certains nouveaux îlots et autres cités dortoirs érigés dans l'urgence dans la périphérie nord-est de la ville où une bonne partie des occupants vient d'horizons différents et qui ont fini par se côtoyer. En juillet, la ville tente de sortir de sa torpeur. Des programmes culturels sont initiés. La longue tradition du terroir culturel explique le maintien à ce jour de plusieurs manifestations culturelles. Les moins jeunes par grappes improvisent leurs loisirs, avec la ruée vers la Méditerranée où le séjour est parfois ponctuel, l'espace d'une journée, un week-end ou quelques semaines, en groupes généralement. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que les habitants sortent en quête de fraîcheur dans les grands boulevard, notamment ceux de la Soummam, la Macta. Tantôt ce sont certains commerces qui sont pris d'assaut par la gent féminine, pour des achats liés à la période des fêtes (différentes cérémonies, réussite aux différents examens de fin d'année...). D'autres Bel-abbessiens préfèrent les cybercafés ou les dizaines de crèmeries où l'on semble avoir veillé à tout avec l'apparition de nouveaux parasols. Généralement, le soir venu à Sidi Bel-Abbès ville où partout dans la région c'est la veillée en famille.

Des soirées presque sans fin où sont convoquées toutes les vicissitudes du temps et de la vie, des bilans aux projets, des faits divers et autres aberrations architecturales qu'on fait subir à la ville çà et là sous couvert de développement, même si certains acquis y figurent et ne méritent nullement d'en faire abstraction. L'animation de la ville diffère d'un espace à un autre.

La nouvelle agglomération de Sidi Djilali est plus animée, en raison du type d'habitat et de la densité de la population en quête de besoins sociaux, éducatifs et culturels toujours grandissants.

Les cortèges et les motocyclettes troublent ici et là une certaine quiétude du côté de Madina Mounaouara, Bab Dhaya de nouveaux lotissements voire quartiers annexés au sud de l'ancienne armature urbaine. Au sein des populeux village Errih, cité Mimoun, Toba, Graba, Monplaisir Maconnais, Gambetta, Sidi Yacine, etc... les gens sont encore bien généreux bien que facilement irritables pour différentes considérations.

En ces lieux suscités, la mémoire de la ville est savamment entretenue de génération en génération. Sidi Bel-Abbès est ainsi faite d'ingéniosité, de « résistance », d'hospitalité malgré les innombrables tares écologiques voire, artères et ruelles sombres.





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