Sidi Bel-Abbès: Les longues files d'attente reviennent

Qui a dit que dans notre pays on ne fait plus la chaîne «el-cola» ? Ce comportement des années 70, qui a fait partie du décor des ex-Galeries algériennes et Souks El-Fellah, réapparaît curieusement dans certaines administrations et opérateurs de téléphone mobile.

Il y va de la dignité humaine de bannir ce comportement auquel sont forcés des citoyens pour un document administratif ou une prestation de service. Les chaînes et longues files d'attente sont d'un autre âge, s'accorde-t-on à commenter sur la place publique. Si l'APC de Sidi Bel-Abbès a investi la somme de plus de 3 milliards de cts dans l'informatisation de l'état civil, justement pour délivrer les citoyens en quête du fameux extrait de naissance C12 des déboires de la file d'attente, d'autres secteurs ne se gênent nullement en observant des grappes humaines devant les façades de leurs sièges. Le décor est désolant voire humiliant au centre-ville et du côté du faubourg Perrin, dans une annexe délabrée de la CASNOS.

L'ancien siège de la CASNOS, en état de dégradation avancé, a été rouvert pour accueillir les démunis, malades chroniques et autres personnes âgées de tout le territoire de la wilaya pour le visa de «la fiche navette» du dossier de l'aide sociale accordée par l'Etat.

Les scènes quotidiennes vécues dans ces lieux n'honorent ni la caisse des non-salariés ni les citoyens venus des quatre coins de la wilaya. Il en est de même pour cet opérateur de la téléphonie mobile installé en plein centre-ville.

En dépit des mises en demeure et rappel à l'ordre des autorités locales pour une prise en charge du citoyen dans les limites du respect de la dignité humaine, la situation n'a pas changé d'un iota dans certaines institutions publiques et privées. A bon entendeur salut.