Ternissant l'aspect urbanistique en milieu
urbain, surtout dans le volet esthétique pour une ville connue par ses belles
constructions d'antan, les constructions inachevées qui pullulent ici et là en
périmètre urbain et au-delà des grandes extensions et lotissements viables
depuis des décennies sont au menu des montées au créneau des citoyens
(riverains) qui se sont plusieurs fois manifestés, pétition à l'appui.
Le maintien à l'état de «squelette» ou de
semblant de bâtisse des dizaines de constructions non seulement inquiète à
longueur d'année les riverains directement concernés de par l'insécurité et les
dangers que cela représente pour ces derniers, mais se sont vite transformés en
gîte d'actes immoraux et autres nuisances nocturnes, relève-t-on dans certains
lotissements achevés à 80% ou plus. Cet affligeant constat des plus hideux
n'est pas l'apanage des zones urbanistiques d'extension sous couvert de
l'immédiateté de la résolution de l'épineux problème de l'habitat dans les
années 80 et 90 avec le flux migratoire dû aux conditions sécuritaires
sévissant à cette époque, mais c'est aussi dans certains quartiers de la ville
où l'on a détruit de vieux immeubles pour ainsi bâtir de nouvelles
constructions mais qui demeurent à ce jour inachevées. Ce recyclage de certains
espaces dans les faits et dans les actes n'a pas dans certains sites dépassé le
stade de l'achat des parcelles et des intentions sans suite dégagées par les
nouveaux propriétaires des lieux qui selon nos sources disposent des ressources
financières nécessaires mais préfèrent tempérer. En somme, tous ces différents
constats en périmètre urbain où le vieux bâti et les menaces qui en découlent
constituent ou forment des plaies béantes qui dépassent objectivement parlant
l'institution locale, sans vouloir lui accorder toutes les circonstances
atténuantes car les différents mandats des élus locaux ont leur côté cour et
jardin...
Ainsi, entre les urbanistes soucieux en principe de l'art urbain
et de l'image de l'ex-Paris sans cesse au bout des langues des autochtones et
de tous les fils et filles de cette ville hospitalière, ce ne fut qu'un prêche
qui s'est évaporé devant les intérêts particuliers du foncier urbain malgré
l'arsenal des règlements dont la loi n°08-15 du 20 juillet 2008 qui a fixé les
règles de mise en conformité de ce type de constructions inachevées et qui
demeurent aux yeux de ladite loi dans une situation de «non-droit». Les
citoyens voire les propriétaires concernés sont ainsi sommés de faire une
déclaration de mise en conformité de leurs constructions au président de l'APC
territorialement compétent. Un délai de cinq ans est accordé pour la mise en
conformité de ces constructions et leur achèvement qui est, estime-t-on, voire
jugé selon le ministre de l'Habitat, «largement insuffisant».
Toutefois a-t-on appris que cette mise en conformité des
constructions est conditionnée par le règlement de la propriété de l'assiette,
le respect des règles d'urbanisme et les normes de construction. Ainsi, l'on
apprendra que ne sont pas concernées les constructions réalisées en violation
des règles de sécurité ou gênant l'édification d'un ouvrage ou d'une
infrastructure publique. Des instructions devaient être données aux walis du
pays dont celui de la wilaya de Sidi Bel-Abbès pour un suivi sur le terrain des
quatres cas définis pour la délivrance d'un permis d'achèvement à titre de
régularisation. Les quatre cas sont prescrits dans les décrets exécutifs qui
définissent la procédure en conformité avec la loi sus-citée. A Sidi Bel-Abbès,
il ressort que les constats hideux de constructions inachevées se sont
accumulés, rendant le cadre de vie détérioré et insalubre. Les yeux ont été
fermés au moment où «une guerre sans merci», «ni complaisance» devait être
déclarée face à ceux qui par leur manière d'agir ont fait fi des normes
réglementaires et ont suivi d'autres incompatibles à la praticabilité de
l'urbanisme ou autrement dit l'urbanisme volontariste. Mais quand des bides
architecturaux trouvent des plaidoyers favorables, voire des défenseurs
intéressés par l'appât financier, l'on voit mal comment peut-on appliquer des
mesures coercitives visant à réhabiliter tous ces espaces où l'anarchie a
perduré pour ne pas dire érigée en système de gestion. Gardons l'espoir de
revoir s'opérer une harmonie réconciliant la ville avec ses administrés dont
nombreux ne la reconnaissent plus. Dommage !
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Posté Le : 25/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com