A un moment charnière de l'histoire, interroge octobre de sa genèse, ses douleurs et ses effets dans le temps, et cela fait onze ans que le général Boukhari Mustapha est mort en héros de la patrie. Une journée en son hommage a été organisée le 16 octobre dernier à Sidi Bel-Abbès, à l'initiative des anciens cadets de la révolution, une manière de commémorer comme il se doit cet anniversaire. Et devant une salle pleine de cadets en présence du fils Boukhari, la séance d'ouverture fut donnée par M. Bouregaâ Tayeb au nom des frères et compagnons de Sidi Bel-Abbès juste après une minute de silence. D'emblée, l'orateur entend clarifier les choses en rendant un vibrant et émouvant hommage à son frère, «qui n'avait failli ni devant l'adversité, ni devant les coups bas, encore moins devant la peur qui, durant la décennie noire, avait envahi le pays imperturbable. Il continuait son combat pour une Algérie démocrate, républicaine, noble et digne», rappelant que «c'est grâce aux sacrifices de nos frères cadets, soldats de l'ANP et forces de sécurité, que des partis des associations citoyennes ont pu voir le jour, avec toutes les limites pour dire l'ampleur du combat qui reste à mener afin de construire une vraie démocratie et une justice sociale». A la suite de cette allocution, une conférence émouvante fut donnée par M. Fodil Abdelhamid, compagnon d'armes et ami du défunt. Son intervention suscitera un déluge de questions, de la part de la salle, relatives au parcours très riche en évènements du chahid Boukhari Mustapha. «Au nom des milliers de cadets vivant de notre école, au nom des veuves et orphelins de nos chers disparus, nous sommes infiniment respectueusement obligés de remettre aujourd'hui, en ce mois d'octobre, les pendules à l'heure et rendre un vibrant hommage à tous nos frères qui nous ont quittés de quelque manière que ce soit. Au cours de la décennie noire, combien d'anciens cadets ont trouvé la mort, souvent atroce, ou lâchement assassinés, le sens et l'héroïsme allant jusqu'au sacrifice total chez nous les anciens cadets, l'apanage de tout un chacun». Permettez-moi de citer quelques noms, en m'excusant par avance par modestie si j'ai oublié certains. Ce sont nos frères martyrs Boukhari Mustapha, Hadj Chérif Djelloul, Touagh El-Hachemi, les colonels Guerrab Aïssa, Slimi Brahim, Belgheri Mohamed, Ladham Lakhdar, Benhamou Med, Benahmed Hassan, Ben Boudriou Tahar, Mostefaoui Khaled, Zerrad Mabrouk, Bourekba El-Fedjri, combattants volontaires morts pour la patrie». Ainsi, je ne saurais les évoquer tous, car beaucoup de nos frères cadets ont accompli leur devoir dans le silence». En tant que témoin et acteur de cette tragédie, il ajoutera que «nul ne peut occulter le rôle de nos frères dans le combat contre le terrorisme. Leur immense contribution au maintien de la paix dans un pays abandonné, nos frères cadets accomplirent un devoir comme tous ceux qui combattent le terrorisme, ne pouvant être en marge». Enfin, l'orateur conclut, «durant l'année 1978 à Biskra, où moi, tout jeune officier que j'étais, venais servir sous ton commandement au sein du 4ème bataillon aéroporté (Paras). Je voyais en toi déjà l'officier brillant qui avait de la rigueur, un sens des responsabilités. Cela ne m'a guère surpris de te voir atteindre les sommets. Par ta détermination dans la lutte contre les forces du mal, tu t'es engagé de tout ton être et ton âme pour sauvegarder cette Algérie, en ce jour du 19 octobre 1997, en service commandé, à proximité de Sfisef. Tu nous quittais à jamais suite à un attentat scélérat perpétré par de lâches et pervers assassins».
salu mon cousin
boukharimostefa - cs - sba, Algérie
30/09/2010 - 7046
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Posté Le : 19/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : R R
Source : www.lequotidien-oran.com