Algérie

Sidi Bel Abbès: Les assurances du directeur de la santé


Le directeur de la santé de Sidi Bel Abbès s'est prononcé jeudi dernier, lors d'un point de presse tenu à l'hôtel Eden, sur plusieurs questions relatives à la prise en charge des malades dans les divers établissements de santé de la wilaya. C'est plutôt un constat encourageant en dépit des défaillances relevées par les citoyens en quête de soins, notamment les malades chroniques qui nécessitent des soins en permanence. « Notre objectif est la santé du citoyen », a martelé l'orateur qui, à priori, voulait passer un message à ses détracteurs dont certains sont des professionnels de la santé. Il évoque des déconvenues rencontrées avec les gestionnaires de certains établissements de santé. La rencontre avec la presse a porté aussi sur les activités de la santé. Le volet de la prise en charge des dialysés est réglé selon le directeur dans une grande mesure et cela pour au moins quelques années. Suite à une alerte du Pr. Bouterfas, chef de service de néphrologie au CHU de Sidi Bel Abbès, sur les difficultés rencontrées par les malades insuffisants rénaux dépendant de la machine, de nouveaux services ont été ouverts à l'EPH de Sidi Bel Abbès et le nouvel hôpital de Tabia avec au moins 36 générateurs qui sont fonctionnels, en vue de réduire la pression sur le CHU. L'idéal pour ces types de maladies, a précisé le premier responsable de la santé, serait le lancement de la greffe rénale. L'équipe médicale et le plateau opératoire sont disponibles et le dossier pour les autorisations légales se trouve au niveau du ministère de la Santé qui tarde, pour des raisons inconnues, à donner le feu vert pour cette opération qui serait techniquement très possible, selon l'orateur.A propos de l'imagerie médicale du CHU, notamment le fameux examen de l'IRM, le conférencier reconnaît que les équipements installés font l'objet d'un litige entre le fournisseur, la société SIEMENS, et la direction générale du CHU au sujet d'une panne survenue suite à la mise en service. La direction générale du CHU a été déboutée par la justice dans ce conflit car, a relevé le directeur de la santé, les équipements ont été utilisés avant la réception définitive. Une autre affaire de gestion qui pénalise les malades pour cet examen d'exploration médicale coûteux. L'autre point développé par le directeur de la santé a été l'exploitation rationnelle du nouveau centre régional de lutte contre le cancer. Cet établissement flambant neuf ne fonctionne pas encore à plein régime, mais les efforts consentis par son directeur et le personnel affecté à cet établissement font profiter des malades qui viennent de divers coins de l'ouest du pays pour des soins de chimiothérapie et radiothérapie.
D'autres équipements sont arrivés et d'autres sont en cours de réception pour faire fonctionner cet hôpital à plein régime pour une échéance fixée pour la fin de l'année en cours. A travers des questions-réponses, le directeur de la santé, qui communique bien, a évoqué plusieurs sujets relatifs à ses prérogatives de représentant légal du ministère de la Santé tout en précisant que les établissements de santé sont dotés de gestionnaires qui ont toute la latitude de prendre les décisions qui s'imposent vis-à-vis des moyens humains et matériels mis à leur disposition. A ce propos, le directeur de la santé n'a pas mâché ses mots pour rappeler à l'ordre certains directeurs qui ne sont pas à la hauteur de leur responsabilité. A titre indicatif, le DSP a cité le cas d'un hôpital doté de 5 chirurgiens et qui se permet d'évacuer, en une seule nuit, 3 malades pour des interventions de l'appendicite vers le CHU de Sidi Bel Abbès.