Les artistes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès (raï mens, musiciens, comédiens, peintres...) viennent par une protesta de déclencher un débat de fond sur l’avenir de la culture.
La sélection des productions artistiques et culturelles pour la manifestation «Alger capitale arabe de la Culture» a favorisé certains et lésés d’autres a-t-on soulevé dans une conférence de presse, tenue en fin de semaine écoulée. Si le fait relève d’une contestation banale ayant pour origine vraisemblablement le profit matériel, la question d’une culture et d’un art de choix demeure posée avec acuité. Finalement qui est en mesure d’évaluer et à la base de quel critère? Un conseil consultatif de la culture mis en place dans les années 90 est resté dans «les oubliettes», sans avoir fonctionné depuis sa naissance, ont déploré les artistes en colère. Ceci pour dire qu’une commission constituée «d’administrateurs», supervisée par le wali, a été chargée de procéder à la sélection des participants à la manifestation précitée.
L’on peut bien avoir du goût pour apprécier une production ou un objet d’art, de là à évaluer la capacité, l’expérience, la vision et bien d’autres paramètres sont de mise, ont tenté de faire valoir les artistes. Toute la problématique repose, en fait, sur les capacités de créativité de l’artiste qui ne répond qu’à son inspiration. Il risque de plaire comme il risque de déplaire tant sur le plan de la technique artistique que sur le plan de la thématique, néanmoins, l’évaluation reste du domaine des connaisseurs.
Il s’agit là d’une raison solide argumentée aux yeux des artistes pour revendiquer un conseil consultatif de la Culture et des Arts qui représente, estime-t-on, l’unique alternative pour assister les «administrateurs» de la Culture et palier à un vide qu’ouvre la voie à la polémique. Un objectif dématérialisé, a-t-on commenté, pourrait être atteint si la culture est remise dans son propre contexte.
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Posté Le : 18/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : par M. D.
Source : www.lequotidien-oran.com