Sidi Bel-Abbès: Le Sénat en ligne de mire

Si théoriquement le poste de sénateur a tendance à se jouer entre les deux partis frères ennemis, le FLN et le RND, les autres formations politiques qui ne comptent pas sur le nombre de leurs élus à l'exception probablement du FNA seront sans aucun doute sujet de négociation dans la plupart des cas à titre individuel. Les deux partis rivaux sont encore à l'étape de la revue des effectifs pour un calcul qui a priori semble incontrôlable avant la tenue des primaires.

 Pour ces joutes entre élus du même parti, il est à signaler que le vieux parti risque de vivre des concurrences très serrées entre candidats d'où la menace de discordances difficiles à colmater même au-delà des élections primaires. Le FLN qui a à deux reprises barré la route au RND et compte trois ex-sénateurs et un autre en exercice, compte doubler la mise et ne pas s'arrêter en si bon chemin. Le RND qui n'a qu'un seul ex-sénateur à son actif s'attelle à casser l'élan du FLN afin de concrétiser une revanche tant espérée par les militants du parti d'Ahmed Ouyahia. Qui des deux formations politiques les plus représentées dans les assemblées élus locales aura le dernier mot en décembre prochain ? L'intelligentsia des deux partis réfléchit et a déjà commencé à mettre en place des stratégies à même de convaincre l'électorat constitué de plus de 400 élus locaux. Le FNA qui compte présenter son propre candidat conformément aux orientations de Moussa Touati risque au bout du compte d'opter pour une alliance au plus offrant en matière d'avantages. Les contacts dans ce sens seraient déjà entamés. Le Parti des travailleurs affiche la discipline partisane et semble attendre les directives de la direction centrale du parti. Il en est de même pour le HMS qui préfère observer pour le moment avant d'annoncer la couleur du parti.

 Le reste de l'électorat partagé entre le RCD, le FFS, Islah... sera certainement abordé à titre individuel. Quoi qu'il en soit, la campagne s'annonce rude entre les partis prétendants avec comme mot d'ordre dominant «la chkara» en face de la discipline partisane. Le montant de la «tchipa» est soumis à la loi de la bourse.