La ville de Sidi Bel-Abbès aux longues et
indélébiles traditions culturelles dont la pratique théâtrale, du Masrah
Echaabi au professionnalisme des années 1980 en passant par la floraison du
théâtre amateur des années 1970, a vu officiellement jeudi s'ouvrir la 3e
édition du théâtre professionnel par le biais de Mme Khalida Toumi, en tournée
de travail dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès où plusieurs sites culturels ont
été inaugurés, en attendant d'autres. Et c'est à 18 heures 15 minutes et après
l'hymne national et l'allocution d'ouverture et de bienvenue prononcée par le
commissaire du Festival en question M. Assous Hacène, que la ministre de
tutelle a déclaré ouvertes les joutes sous le slogan officiellement retenu
«El-Qods, capitale éternelle de la culture arabe». Mme Toumi Khalida évoqua feu
Darwich, poète, symbole de la révolution palestinienne, mais aussi le martyr
Ali Maâchi, l'artiste de renom, pour signifier la symbiose entre les deux
peuples algérien et palestinien.
Avant le premier spectacle présenté à
l'honneur du Festival, qui est celui produit par le théâtre de Sidi Bel-Abbès,
à savoir «Falso», mis en scène par Abbar A. à partir d'un texte de M. Hamdaoui,
et qui est une pièce faite de personnages de pure fiction, tenait-on à le
préciser dans une prospectus remis aux spectateurs où les personnalités tels
Attaoui, Messafeur, Bouzidi D., Reffas D., Douma Yk., Moulay K., Zouaoui
Abdelghani, le photographe Zelmat H. ne sont pas passées inaperçues. Après la
parole de la ministre de tutelle, en présence des autorités locales et élus, il
a été procédé à des distinctions de reconnaissance, au nombre de cinq. A
commencer par l'actuelle directrice de wilaya de la Culture Mme Hankour H.,
suivie de feu Ziane Ahmed pour contribution spécifique au théâtre en général.
L'ex-sociétaire et principal parrain du Prolet cult de Saïda et figure connue,
Othmane Mokhtar, a été le troisième personnage honoré en cette soirée, suivi de
trois artistes locaux MM. Lacarne Belabbès, Boudenne Belabbès et Kadri Mohamed
de la troupe de Kateb Yacine, et ce sous les applaudissements du public ravi de
voir sur les lieux la réhabilitation interne du théâtre en attendant d'autres
compléments. Par la suite, après les hommages et distinctions honorifiques, la
composante du jury devait monter sur scène, quatre, à savoir MM. Amroun,
Mansouri, Gachi et Belha Nesrine l'ont pu, quant à Benabdellah Djellab il était
dans les coulisses.
En parallèle à la programmation des troupes
officielles en compétition qui doivent se produire dans l'enceinte du théâtre
relooké, constate-t-on, où 800 millions de centimes ont été alloués pour sa
réhabilitation, voire son équipement de nouveau, les structures sociales et
culturelles de la ville bénéficieront du passage des troupes et artistes
présents à cette manifestation culturelle qui débuta jeudi soir. Et c'est
l'école de police de Sidi Bel-Abbès qui aura l'honneur, dès vendredi 17 avril,
d'accueillir le théâtre du dire avec comme spectacle «Diwane El Gaoual». La
coopérative Maâchahou aura droit dès samedi 18 avril de présenter le spectacle
de l'artiste Mahi M. Seddik et le lieu retenu est la Maison du vieux
Belabbésien sise dans l'ex-quartier Gambetta, aujourd'hui Larbi Ben M'hidi. Le
CHU «Hassani Abdelkader» verra dans le service pédiatrie, la présentation du
spectacle «Poisson d'or» par le biais de la troupe Kateb Yacine. La cité
universitaire, le centre pédagogique des asthmatiques, le centre des inadaptés
mentaux sont également retenus dans la programmation arrêtée par le
commissariat du Festival du théâtre qui s'est ouvert dans une bonne ambiance et
une organisation remarquable. Parallèlement à cela, l'on a appris en terme de
culture le lancement de deux projets, à savoir deux musées, l'un pour l'art et
l'histoire, l'autre pour l'aspect botanique, devait déclarer lors de la séance
inaugurale Mme Khalida Toumi. Le président de l'APW M. Fekkaï Boumediène s'est
déclaré «satisfait des multiples acquisitions culturelles qu'il faudra
régulièrement préserver et entretenir par une programmation constante étant
donné que les potentialités existent dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès».
Néanmoins ce qui ressurgit à chaque édition théâtrale, c'est le retard dans la
baptisation du théâtre, une question pendante sommes-nous tentés de le
mentionner. Sur les langues, le nom de l'artiste de renom feu Saïm El-Hadj,
fils de la ville, revient en termes de proposition renouvelée et qui nécessite
plus d'attention eu égard au legs et patrimoine prolifique du défunt, à
l'instar de M. Benbrahim, Madani, Abdelmoula, Belharrat et autres.
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Posté Le : 19/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com