Pas moins de trente-cinq malades présentant des oedèmes sont hospitalisésau CHU de Sidi Bel-Abbès et le nombre risque d'augmenter puisque huit autrescas ont été admis dans la matinée d'hier, le chiffre est communiquéofficiellement par la direction générale du CHU. Devant cette situation,l'administration du CHU a mobilisé en plus des services de néphrologie et del'infectieux, des lits supplémentaires du service de neuro-chirurgie.Cependant, une cellule de crise constituée de différents services de la Santé,du CHU, de la prévention et de médecins a été mise sur pied pour parer à touteéventualité du fait que le diagnostic final n'est pas encore posé. Toutes lesinvestigations médicales au moyen de différentes analyses entreprises jusqu'àprésent à indiqué la DG du CHU se sont avérées négatives. La confirmation dudiagnostic préliminaire des résultats de la biopsie rénale qu'effectue actuellementle service de néphrologie du Pr Benabadji de l'hôpital Béni-Messous d'Alger.Les résultats seront connus a signalé la DG du CHU dans les heures quiviennent. Pour le moment, les patients sont soumis à un traitementsymptomatique qui semble réguler la fièvre et la tension actuelle a-t-onrassuré. Selon le Dr Bouterfas Abbes maître assitant, chef du servicenéphrologie, la pathologie reste banale et son traitement est sans incidencepost-hospitalisation tout en précisant qu'il parlait du syndrome néphritiquequi en terme plus simple veut dire enflement des reins. Pour la directrice duCHU qui a animé le point de presse, des cas de syndrome néphritique dont lessujets appartenaient à une même famille ont été traités au service néphrologieil y a de cela environ deux ans; néanmoins cette fois-ci, il s'agit de cassporadiques venant de différentes zones urbaines et rurales. Si les résultatsde la biopsie rénale confirment le syndrome néphritique, une enquêteépidémiologique s'avère impérative quoique l'oratrice a refusé d'évoquer leterme «épidémie». Tant que les résultats de la biopsie ne sont pas connus, lapatologie reste du domaine du mystère malgré les déclarations de la DG selonlesquelles il n'y a pas lieu de s'alarmer en écartant le risque de contaminationmassive par l'absence de foyers d'épidémie. Ce phénomène remet sur la tabletout un débat sur un système de santé qui a montré ses limites notamment dansla célérité des examens et analyses permettant aux spécialistes de poser avecexactitude et précision le diagnostic et schéma thérapeutique. Ce constat estloin de douter des compétences avérées du corps médical dans toutes sescatégories. Si le diagnostic n'est pas encore posé les causes et origines decette mystérieuse patologie relèvent du pur tatonnement puisque l'on est passorti des suppositions qui font état d'un environnement pollué dans tous sescompartiments (Air Sol et sous-sol). Une médecine curative avec tous les moyenssophistiqués qu'a concrétisés le progrès scientifique et les moyens mis à ladisposition des établissements de santé ne sont finalement que le derniermaillon d'une chaîne qu'il faudrait renforcer à tous les niveaux, notent desgestionnaires de la santé publique. La médecine préventive, la médecine dutravail avec en amont la mobilisation de tous les acteurs pour unassainissement d'un environnement qui ne cesse de se dégrader représente unmoyen plus efficace et moins coûteux que la médecine curative estime-t-on. Pourl'heure, les 35 patients souffrant d'oedème (chiffre arrêté par le DG du CHUhier à onze heures du matin) sont médicalement pris en charge. Les responsablesdu CHU ont promis de communiquer les résultats de la biopsie rénale dès leurréception. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
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Posté Le : 19/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : M D
Source : www.lequotidien-oran.com