Algérie

Sidi Bel Abbès : L'ex-station d'enrobage de Bellouladi se dégrade



Sidi Bel Abbès : L'ex-station d'enrobage de Bellouladi se dégrade
En pénétrant à l'intérieur de cette structure en ruine, l'on s'aperçoit vite que ce bien communal n'est pas protégé contre les déprédations. L'ex-station d'enrobage à chaud, située à la périphérie de la ville de Sidi Bel Abbès, non loin de la localité de Bellouladi, se dégrade de jour en jour au vu et au su de tout le monde. Cette structure, qui s'étend sur une superficie de huit hectares, appartenant à la municipalité de Sidi Bel Abbès, est pratiquement livrée aux pillards de tout bord, et ce, depuis plusieurs années. La station d'enrobage a commencé à péricliter avec la dissolution de Société de parc interservices de matériel et engins (Spisme), entreprise dont elle dépendait. « Des milliards de centimes ont été dilapidés sans que personne ne bouge le petit doigt », s'offusquent des employés communaux qui qualifient cette situation de véritable scandale. En pénétrant à l'intérieur de cette structure en ruine, l'on s'aperçoit vite que ce bien communal n'est pas protégé contre les déprédations. Le portail métallique de l'ex-station d'enrobage a disparu depuis longtemps, tout comme les fenêtres et portes en bois du bâtiment principal, ainsi éventré et ouvert aux quatre vents. Non loin, des engins de travaux publics vidés de leurs plus précieuses pièces mécaniques gisent au milieu d'une décharge sauvage alors qu'« ils auraient pu servir sur les nombreux chantiers de la ville », fait observer un habitant de Belloualadi. Des panneaux d'affichage, des lots entiers de tables et de chaises usagées, des drapeaux aux couleurs nationales déchirés s'entassent à l'intérieur dudit bâtiment peuplé de rongeurs.Prédations organiséesC'est que, depuis le milieu des années 1990, cette structure constitue une aire de stockage du matériel neuf et usagé de la commune. Le drame c'est qu'aucune mesure n'a été prise pour préserver ce patrimoine contre les actes de vandalisme et de pillage systématiques dont il fait l'objet depuis plus d'une décennie. Pour de nombreux citoyens, le laisser-aller en matière de gestion du patrimoine de la commune a atteint un seuil inquiétant, autorisant des actes de « prédations organisées ». Comment pourrait-il en être autrement lorsque des espaces publics, théoriquement incessibles, sont bradés en violation de toutes les lois de la République ' La cession d'un cours d'eau (Oued El Maleh) et d'un passage public situé sous un immeuble du centre-ville à des particuliers proches des responsables locaux en sont les quelques preuves d'une déliquescence accélérée des institutions locales.


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